Philosophie de la religion A

lfilo2130  2021-2022  Louvain-la-Neuve

Philosophie de la religion A
5.00 crédits
30.0 h
Q1

Cette unité d'enseignement bisannuelle est dispensée en 2021-2022
Enseignants
Maesschalck Marc;
Langue
d'enseignement
Préalables
/
Thèmes abordés
La religion appartient à la culture humaine et a donc une portée générale pour l'homme et, singulièrement, pour l'homme réfléchissant sur sa condition. D'où particulièrement, la place de la philosophie de la religion. Cette discipline assure au croyant, loin de toute tentation positiviste (fondamentalisme, fidéisme), les conditions générales de la religion au regard de la pensée. Par ailleurs, elle propose à l'incroyant une approche de la religion en son statut de pensée dans le concert des connaissances humaines. Un cours de Philosophie de la Religion s'inspire de grands précédents (Kant, Schelling, Hegel, etc...; des théologiens quand ils s'expriment comme philosophes : Origène, Augustin, Thomas d'Aquin, etc...). Il veille à prémunir contre toute confusion entre théologie et philosophie religieuse.
Acquis
d'apprentissage

A la fin de cette unité d’enseignement, l’étudiant est capable de :

1 Être capable d'articuler le rapport de la philosophie et de la religion, en respectant aussi bien l'originalité de la religion que le droit de la philosophie à réfléchir sur la religion.
 
Contenu
Etude des stratégies d’objectivation du phénomène religieux
Tant la philosophie de la religion que les sciences humaines et sociales des religions se sont heurtées à la question première de l’autoréférentialité de l’objet religieux qui se connaît et se vit sous la forme d’une pratique à laquelle l’esprit comme le corps adhèrent à leur façon. Que l’on aborde une tradition comme étant partie d’elle-même ou à la manière d’un enquêteur qui se penche sur ses traces historiques et s’efforce de les comprendre (et donc de les réinterpréter) comme parties authentiques ou non d’un corpus, le rapport interne à ce phénomène autoréférentiel demeure entier : peu importe que l’expert soit un porte-parole ou un savant indépendant, il devient le détenteur d’un sens qui ne se comprend qu’en fonction de lui-même, comme doctrine, loi, sagesse ou forme de vie. Devant cette forme d’indexicalité propre au savoir de l’autoréférence, où ont prévalu les stratégies historico-critiques et herméneutiques, d’autres stratégies ont vu le jour pour se détacher des processus de subjectivation inévitablement corrélatifs des stratégies déjà connues. On a ainsi tenté des approches liées à la théorie de la firme et à la théorie des organisations, on s’est focalisé sur les comportements d’agents sur le marché des biens spirituels et des croyances, avec des providers et des usagers, on a aussi tenté d’objectiver les échelles de valeurs et de cerner l’évolution des demandes spirituelles. Toutes ces tentatives (et d’autres encore) relancent la question du savoir scientifique réellement disponible sur la puissance de ces phénomènes et sur la manière d’élaborer une politique rationnelle les concernant, sans devoir recourir à des notions autoréférentielles par excellence comme celle notamment de « radicalisation ».
Modes d'évaluation
des acquis des étudiants
Travail de 10 pages à réaliser à partir d’une lecture d’un commentaire proposé en farde de lecture. Suite à l’envoi de ce travail par mail, l’étudiant recevra en retour une question sur le travail à préparer pour l’examen oral.
Exposé de la réponse à la question lors de l’examen oral (15 min.).
Le travail peut être réalisé en français, en anglais, en espagnol ou en allemand, moyennant accord avec le titulaire.
Autres infos
English-friendly course : cours enseigné en français mais offrant des facilités en anglais.
Bibliographie
Bibliograhie
Azria R. & Hervieu-Léger D. (éd.), Dictionnaire des faits religieux, P.U.F., Paris, 2010.
Bréchon P., « La religiosité en Europe de l’Ouest », in Futuribles, 2013, n° 395, pp. 105-117 ;
Bréchon Pierre, « Les attitudes religieuses en France : quelles recompositions en cours? », in Archives de Sciences sociales des Religions, 2000, n° 109, pp. 11-30.
Emmons R. A., The Psychology of Ultimate Concerns: Motivation and Spirituality in Personality, Guilford Press, New York, 1999.
Ester P., Halman L. et Moor R. de, The Individualizing Society, Value Change in Europe and North America, Tilburg University Press, 1993.
Inglehart R., Modernization and Postmodernization. Cultural, Economic and Political Change in 43 Societies, Princeton University Press, 1997.
Jelen T.G. et Wilcox C. (eds), Religion and Politics in Comparative Perspective, Cambridge UP, Cambridge, 2002.
Jobin G., Larouche J.-M., Maesschalck M. (éds), « La religion dans l’espace public », Numéro spécial de Ethique publique, 8/1 (2006).
Maesschalck M., « La philosophie de la religion et le tournant pragmatiste des sciences sociales », in Archivio di filosofia, LXXV/1-2 (2007), pp. 397- 412.
Tarot Camille, Précis de religion, Les transformations d’un refoulé, Le Bord de l’Eau, Lormont, 2021. 
Welzel et R. Inglehart, « Mass Beliefs in Comparative politics », in The Oxford Handbook of Comparative Polities, C. Boix et S. C. Stokes (eds), Oxford University Press, Oxford, 2007, pp. 297-316.
Faculté ou entité
en charge
EFIL


Programmes / formations proposant cette unité d'enseignement (UE)

Intitulé du programme
Sigle
Crédits
Prérequis
Acquis
d'apprentissage
Certificat universitaire en sciences des religions

Master [120] en philosophie

Master [120] en éthique

Master [60] en philosophie

Master [120] en théologie

Certificat universitaire en philosophie (approfondissement)

Master [120] en sciences des religions