Histoire et textes de la philosophie des temps modernes

lfilo1240  2023-2024  Louvain-la-Neuve

Histoire et textes de la philosophie des temps modernes
5.00 crédits
45.0 h
Q1
Enseignants
Maesschalck Marc; Schmutz Jacob;
Langue
d'enseignement
Préalables
/
Thèmes abordés
Le cours vise à introduire à l'étude de textes et de doctrines de la philosophie moderne.
 
Il dégage les grands axes de l'histoire de la philosophie moderne, les tendances principales et les penseurs clefs qui la jalonnent et initie l'étudiant à la lecture critique de grands textes relevant de la philosophie moderne. Seront abordés, notamment Bacon et Descartes, Spinoza, Leibniz, Locke, Hume, Kant et Hegel.
Acquis
d'apprentissage

A la fin de cette unité d’enseignement, l’étudiant est capable de :

1
A l'issue du cours, l'étudiant sera capable de se repérer dans les grands courants et les auteurs marquants de la philosophie moderne, d'identifier les principales problématiques qui la sous-tendent, de caractériser les débats majeurs qui la traversent.
 
Il sera capable de commenter, analyser et interpréter de façon critique un ou plusieurs textes majeurs relevant de la philosophie moderne. Il pourra en outre situer le ou les textes dans le contexte d'ensemble de la philosophie moderne de Bacon et Descartes à Hegel.
 
Contenu
Les transformations du savoir dans la philosophie moderne
Cours assuré cette année par le Prof. Marc Maesschalck, Q1 2023-2024
Entre les sommes du savoir philosophico-théologique et l’intelligence artificielle, l’idéal de la connaissance s’est focalisé durant la période moderne sur l’encyclopédisme. Cette conception particulièrement représentative de la pensée franco-allemande des XVIIIe et XIXe siècle s’enracine dans le renouveau des méthodes du savoir apparues dès la Renaissance, puis consolidée par un courant qui traverse les l’époque classique pour conduire jusqu’au transcendantalisme et au romantisme idéaliste, à savoir le baroquisme.
Cet élan de la pensée occidentale mobilisé tant par sa révolution scientifique que par la conquête de nouveaux territoires que se disputent les nations européennes pour assurer leur hégémonie occulte à la fois les crises internes qui scande les évolutions politiques en Europe (famines, guerres de religion, révolutions) que le destin méconnu des populations dominées, tantôt ethnocidées, tantôt esclavagisées. Ce constant appelle un certaine prudence dans la manipulation historique d’une histoire des idées ethnocentrée qui se résumerait vite à un métarécit d’autocélébration du progrès de la raison ou de l’Esprit dans le microcosme situé entre Londres, Paris et Berlin.
C’est pourquoi il faut aussi tenir compte d’une « épistémologie des trous » pour retrouver, comme à  la marge de ce microcosme, le contre-récit d’une histoire majoritaire qui pourrait apparaître erronément comme subalterne.
Les symptômes de ce contre-récit ne manquent pas, car une certaine fascination tantôt pour les tempérament primitifs (comme chez Linné), tantôt pour l’exotisme ou la violence barbare, voire encore comme dans l’égyptomania des Lumières, pour des puissances impériales disparues (miroir du désir de puissance présent), atteste d’un intérêt pour l’altérité et, en même temps, du rapport inconscient à un manque.
Mais ces symptômes ne sont encore qu’un rapport à des reconstructions mentales qui évitent le trou signalant le biais épistémique qui rend en fait impossible la prise en compte de forme de rationalités alternatives pour concevoir le gouvernement du monde, l’exploitation des ressources et le bien-vivre en société.
Reste donc à identifier d’autres formes de contacts avec l’altérité qui tentent de mettre en scène le trou d’une épistémè dominante et son incapacité à désapprendre son approche de manière à se laisser remettre en question par des manières de penser et de faire différentes. Il existe aussi de tels marqueurs dans l’histoire des idées modernes européennes qui résistent à la poursuite du métarécit et appellent à prendre en compte un contre-récit.
Un exemple qui concentrera notre attention est celui de l’école physiocratique et de certains textes consacrés à l’agroéconomie des Incas et des Chinois. Nous aborderons ensuite un deuxième exemple à travers la critique schellingienne de l’orientalisme moderne et son attention à l’aversion que suscite toute tentative d’interprétation du chamanisme égyptien et, en particulier, des métamorphoses animales.
Nous tenterons de cette manière de poser les bases d’une « épistémologie des trous » pour désengager l’histoire de la philosophie moderne européenne des exclusives d’un métarécit autoglorificateur, tout en montrant combien cette exigence épistémique reste suspendue au geste encyclopédique que l’intelligence artificielle semble dépasser…
Méthodes d'enseignement
Les séances alterneront cours magistral thématique et discussion de texte.
Des séances spécifiques d’analyse de passages plus significatifs  seront aussi proposées.
Modes d'évaluation
des acquis des étudiants
Examen terminal oral, sur la base de questions envoyées par retour de mail sur un travail de répondant à une question thématique choisie dans une liste fournie.
Autres infos
Les notes de cours et des articles complémentaires sont fournis au fur et à mesure des séances sur le site Moodle.
Faculté ou entité
en charge
EFIL


Programmes / formations proposant cette unité d'enseignement (UE)

Intitulé du programme
Sigle
Crédits
Prérequis
Acquis
d'apprentissage
Certificat universitaire en philosophie (fondements)

Bachelier en sciences philosophique, politique et économique

Mineure en philosophie

Bachelier en philosophie

Certificat universitaire en philosophie (approfondissement)