Cette unité d’enseignement n’est pas accessible aux étudiants d’échange !
Enseignants
Langue
d'enseignement
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Français
Thèmes abordés
Le cours de sociologie des relations interculturelles a pour but d’étudier les dynamiques d’intégration ainsi que les tensions et conflits propres aux sociétés contemporaines marquées par la diversité ethnoculturelle et le pluralisme, dans un contexte « postmigratoire ». On y développe différents éclairages relatifs :
- Aux principales définitions de la culture proposées par la sociologie (et l’anthropologie), et sur leur caractère historiquement et socialement situé ; ainsi que sur les concepts controversés d’ethnicité/ethnicisation des rapports sociaux, ou encore de racisme/racisation. L’enjeu est de comprendre ces processus comme étroitement articulés à des processus de construction de formes de hiérarchisations sociales, de traçage de frontières sociosymboliques et de processus de construction identitaire ancrés dans des rapports sociaux.
- Eclairages de la sociologie et de la philosophie politique concernant les "modèles d'intégration nationaux", dans une perspective comparative (Belgique francophone et néerlandophone ; France, Angleterre, USA essentiellement) permettant d'en situer les fondements, les traductions institutionnelles et politiques et les enjeux ;
- Eclairages des sciences sociales sur les processus identitaires associés aux situations de rencontre interculturelle ou inter-groupes « ethnoraciaux », ses dimensions et ses enjeux.
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage
A la fin de cette unité d’enseignement, l’étudiant est capable de : | |
AA.1. Maîtriser et articuler des savoirs disciplinaires et des modèles théoriques dans le champ social, politique, économique, ou culturel afin d’éclairer les questions du vivre ensemble, de la cohésion et de la justice sociale (AA 1.1, 1.2., 1.3., 1.4.) AA.2. Analyser des situations problématiques concrètes, relatives à des questions économiques et sociales de la société contemporaine, sous différents angles disciplinaires en sciences humaines, élaborer des stratégies d’innovation et de transformation, formuler des propositions de réponses et/ou d’actions concrètes et contextualisées (AA 2.1., 2.2., 2.3) AA.3. Concevoir et réaliser un travail de recherche, mettant en œuvre une démarche scientifique et une méthodologie rigoureuse, pour définir et approfondir une problématique dans le champ social, politique, économique ou culturel. (AA 3.1) AA. 4. Adopter une posture distanciée et faire preuve de réflexivité en regard de ses propres expériences et en empruntant des angles d’approches différentes pour analyser des problématiques du champ social, politique, économique ou culturel (AA 4.2, 4.4) AA.6. Mobiliser des compétences transversales (logique de développement continu, communication, travail en équipe, prise de responsabilité, compétences de transfert) indispensables pour concevoir et conduire avec efficacité des actions dans le champ social, politique, économique, ou culturel (AA6.5, 6.8). |
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Contenu
Ce cours se propose de construire un cadre théorique multidimensionnel permettant d’analyser les questions et les tensions liées à la diversité culturelle et plus particulièrement, aux rapports sociaux inter-groupes définis comme « ethniques » dans les sociétés multiculturelles européennes (parfois qualifiées de « post-migratoires »). Ce cadre pourra au final être mobilisé dans l’analyse de situations « emblématiques » tirées de l’actualité et de l’expérience des étudiants.
Plusieurs processus se conjuguent aujourd’hui pour déboucher sur ce que certains appellent une situation de « multi-diversité » (Martiniello, 2011): des vagues migratoires successives bien sûr, qui ont façonné notre population depuis au moins le tournant du XXème siècle, dans le cadre des mouvements liés à l’industrialisation et aujourd’hui à la circulation globale ; mais aussi les processus identitaires complexes qui traversent les sociétés contemporaines et qui se manifestent notamment par l’affirmation de demandes de « reconnaissance » portées par des groupes minoritaires/minorisés au sein de l’espace public. La crise économique (et/ou le discours sur celle-ci) vient en retour renforcer les processus de clôture identitaire et spatiale, le traçage de nouvelles frontières ethniques, la construction de l’Autre comme menaçant… La question de la diversité croise donc inévitablement celle des rapports de pouvoir et des inégalités sociales. Autrement dit, les relations « interculturelles » sont à comprendre comme un rapport social, traversé par des enjeux d’inégalités de ressources ou de pouvoir, et au cœur duquel les dimensions culturo-symboliques viennent s’inscrire.
Au cœur des différents espaces et institutions sociales (espace urbain/ « rue », écoles, associations, institutions d’accueil, de santé, etc.), cette « diversité » et la manière de la traiter soulèvent de nombreuses interrogations, de la part des citoyens comme des professionnels qui, dans leurs pratiques quotidiennes, rencontrent des situations ou des demandes inédites, sans être nécessairement préparés à les décoder. Une certaine conflictualité peut alors se cristalliser, invitant les acteurs sociaux à un travail de réflexivité, de décentrement quant à leurs propres points de repères culturels et identitaires, mais aussi quant à la place qu’ils occupent dans le jeu social ou sur telle ou telle scène, au jeu croisé des identités sociales revendiquées et attribuées….
Dans ce cours, nous tenterons d’éclairer ce contexte à partir de trois grandes portes d’entrée (et étapes du cours) :
Plusieurs processus se conjuguent aujourd’hui pour déboucher sur ce que certains appellent une situation de « multi-diversité » (Martiniello, 2011): des vagues migratoires successives bien sûr, qui ont façonné notre population depuis au moins le tournant du XXème siècle, dans le cadre des mouvements liés à l’industrialisation et aujourd’hui à la circulation globale ; mais aussi les processus identitaires complexes qui traversent les sociétés contemporaines et qui se manifestent notamment par l’affirmation de demandes de « reconnaissance » portées par des groupes minoritaires/minorisés au sein de l’espace public. La crise économique (et/ou le discours sur celle-ci) vient en retour renforcer les processus de clôture identitaire et spatiale, le traçage de nouvelles frontières ethniques, la construction de l’Autre comme menaçant… La question de la diversité croise donc inévitablement celle des rapports de pouvoir et des inégalités sociales. Autrement dit, les relations « interculturelles » sont à comprendre comme un rapport social, traversé par des enjeux d’inégalités de ressources ou de pouvoir, et au cœur duquel les dimensions culturo-symboliques viennent s’inscrire.
Au cœur des différents espaces et institutions sociales (espace urbain/ « rue », écoles, associations, institutions d’accueil, de santé, etc.), cette « diversité » et la manière de la traiter soulèvent de nombreuses interrogations, de la part des citoyens comme des professionnels qui, dans leurs pratiques quotidiennes, rencontrent des situations ou des demandes inédites, sans être nécessairement préparés à les décoder. Une certaine conflictualité peut alors se cristalliser, invitant les acteurs sociaux à un travail de réflexivité, de décentrement quant à leurs propres points de repères culturels et identitaires, mais aussi quant à la place qu’ils occupent dans le jeu social ou sur telle ou telle scène, au jeu croisé des identités sociales revendiquées et attribuées….
Dans ce cours, nous tenterons d’éclairer ce contexte à partir de trois grandes portes d’entrée (et étapes du cours) :
- Première partie : définitions de base et repères théoriques. Dans un premier temps, nous puiserons dans diverses traditions sociologiques un certain nombre de ressources théoriques (plus classiques et plus actuelles) permettant d’appréhender les définitions de la culture et de l’ethnicité, leurs dimensions ainsi que les débats que ces notions soulèvent (approches culturalistes, interactionnistes ou relationnelles de l’ethnicité, « cultural studies » ; initiation aux postcolonial studies et aux approches contemporaines de l'intersectionnalité). Cette partie sera complétée par une réflexion sur les enjeux contemporains liés à la nouvelle saillance du religieux dans le contexte de la « modernité tardive » (sociétés complexes et globalisées) (quelques repères sur l’articulation religieux, religion et politique, la sécularisation et la modernité religieuse).
- Deuxième partie : le traitement politique de la diversité culturelle dans l’espace public. Le second axe aborde des enjeux de nature plus normative, voire politique, puisqu’il traite des liens entre diversité culturelle (multiculturalisme), espace public et démocratie. Autrement dit, nous questionnerons la manière dont ces questions de diversité culturelle ont été – et sont – traitées, mises en forme et « régulées » dans le débat public, au sein de nos sociétés contemporaines. Pour outiller la réflexion, nous puiserons dans quelques travaux clés produits en philosophie politique comme en sciences sociales (modèles d’intégration nationale, enjeux politiques du multiculturalisme, principes et enjeux sociologiques et institutionnels soulevés…) (Cf. ouvrage de S. Ben Habib, présentant C. Taylor, N. Fraser, …) ; Marco Martiniello (politologue), Michel Wieviorka (sociologue)…).
- Troisième partie : Identités et reconnaissance dans les sociétés post-migratoires. Dans un troisième temps, nous ferons état de travaux portant sur les enjeux identitaires dans les sociétés multiculturelles (C. Camillieri, Cohen-Emerique, A Manço…), ainsi que sur la manière dont ces enjeux se manifestent chez les jeunes (stratégies identitaires de jeunes élèves « issus de l’immigration » (Manço ; Verhoeven ; Jacobs), identité, reconnaissance et « bandes urbaines », (Grégoire & Mazzocchetti).
Méthodes d'enseignement
- Les séances de cours comprendront un exposé du professeur, la plupart du temps suivi d’une discussion amorcée par un sous-groupe d’étudiant.e.s (dans ce cas, des lectures préparatoires seront demandées). Ces échanges auront lieu en présentiel en code vert/jaune, via teams ou à partir d'un PPT préenregistré suivi d'une discussion sur teams, si code orange ou rouge),
- Au fil des séances, les exposés théoriques et discussions sur les textes seront suivis de temps d’appropriation en sous-groupes visant à dégager les concepts clés de l’approche ainsi que des questions heuristiques qui découlent de celleci et permettront d’interroger des incidents ou situations conflictuelles ; ce travail d’appropriation débouchera sur la construction collective et progressive (sous la supervision de l’enseignante) d’une « matrice heuristique de concepts et questions » ou une « matrice d’analyse » qui servira ensuite de boîte à outils pour analyser des « situations emblématiques » (incidents critiques mettant en jeu des conflits autour de la culture, des interprétations des fondements du vivre ensemble, des conflits identitaires, etc.) issus de leur vie professionnelle ou sociale ou tirés de l’actualité récente. Ce travail d'élaboration collective se fera en sous-groupes, en présentiel si code jaune et via les outils prévus par Teams (équipes puis retour en grand groupe) si code orange.
- L’objectif final est en effet d’améliorer la capacité de l’étudiant à interroger et à décoder ces situations critiques (situations soit conflictuelles, soit simplement interrogeant le cadre « institué » des institutions sociales de notre contexte), en dégageant les enjeux qui s’y jouent à de multiples niveaux (contextes normatifs, institutions, habitus et identités, significations symboliques, catégorisation ethnique et rapports sociaux…).
Modes d'évaluation
des acquis des étudiants
des acquis des étudiants
Evaluation formative continue (non certificative, sauf précisions contraires en début d'année avec accord du groupe) : travail de lecture de textes, participation aux échanges.
Evaluation certificative : travail final écrit (à réaliser individuellement).
1) Identification d'une « situation problème » mettant en jeu une dimension interculturelle (il peut s'agit d'un incident critique vécu par l'étudiant.e, dans le domaine privé ou professionnel ou d'un conflit ou mouvement médiatisé,…) et opposant des acteurs (individuels ou collectifs) porteurs de revendications différentes ou d'interprétations différentes d'un conflit interculturel.L'étudiant.e. a donc la possibilité d'identifier une "situation emblématique" au sein d'une vaste gamme de situations et pouvant se dérouler au sein de différentes sphères (travail, famille, espace urbain, santé…). Choix de la situation pour le cours 3.
2) Documentation de la situation (approche descriptive) : à partir d’une analyse descriptive de la situation problème (et ou de son traitement dans la presse par exemple), il s'agira de décrire/déplier la situation de façon approfondie (décrire le conflit et son objet, expliquer l’enjeu, les acteurs en présence, leurs « ressources » et position sociale, et leurs points de vue et arguments, modalités de « résolution » (ou de conflit), aspects éventuels institutionnels, politiques, …) (pour le cours 6 - Première partie de travail)
3) Analyse sociologique à l'aune de concepts et propositions d'analyse vues au cours, choisies pour leur pertinence par rapport à l'objet, et articulées. (Deuxième partie du travail à remettre pour le cours 10).
Travail final intégrant les deux parties à remettre 15 jours après la fin du cours. (Agenda ajustable avec le groupe, d'année en année).
Est également considérée comme du plagiat la copie non référencée de paragraphes entiers écrits par des I.A. (Deepl, chatGPT, autre.).
Si malgré tout l’aide d’une IA est sollicitée, il est recommandé d’en limiter les usages :
- comme un moteur de recherche parmi d’autres, pour la recherche de documents et sources pertinentes, sachant que l’IA génère parfois des sources « inventées » et que cet appui sur l’IA ne dispense en rien l’étudiant.e d’une vérification systématique de ses sources, en appui sur les codes de la recherche universitaire enseignés ;
- comme assistance linguistique, pour la correction de l’orthographe, la syntaxe, voire la reformulation des idées. Même dans ces cas, l’étudiant est invité à la plus grande prudence, car les I.A. ne maîtrisent pas le lexique sociologique. L’étudiant.e est invité à relire et ajuster ces apports à sa propre appropriation des concepts vus au cours.
Comme aide – brainstorming à l’analyse, le recours à l’IA dans ce travail est encore déconseillé car plus risqué : l’IA ne maitrise pas le vocabulaire sociologique et risque de vous proposer des concepts « de sens commun ».
Le recours à l’IA ne dispense pas de faire la preuve de son appropriation personnelle des contenus de cours (principe d’authenticité). Cette appropriation devant être vérifiable (principe de traçabilité), tout recourt à l'I.A doit être signalé le cas échéant et l'étudiant.e. devra montrer sa capacité à les utiliser réflexivement et à les améliorer en lien avec sa propre appropriation de la matière.
Evaluation certificative : travail final écrit (à réaliser individuellement).
1) Identification d'une « situation problème » mettant en jeu une dimension interculturelle (il peut s'agit d'un incident critique vécu par l'étudiant.e, dans le domaine privé ou professionnel ou d'un conflit ou mouvement médiatisé,…) et opposant des acteurs (individuels ou collectifs) porteurs de revendications différentes ou d'interprétations différentes d'un conflit interculturel.L'étudiant.e. a donc la possibilité d'identifier une "situation emblématique" au sein d'une vaste gamme de situations et pouvant se dérouler au sein de différentes sphères (travail, famille, espace urbain, santé…). Choix de la situation pour le cours 3.
2) Documentation de la situation (approche descriptive) : à partir d’une analyse descriptive de la situation problème (et ou de son traitement dans la presse par exemple), il s'agira de décrire/déplier la situation de façon approfondie (décrire le conflit et son objet, expliquer l’enjeu, les acteurs en présence, leurs « ressources » et position sociale, et leurs points de vue et arguments, modalités de « résolution » (ou de conflit), aspects éventuels institutionnels, politiques, …) (pour le cours 6 - Première partie de travail)
3) Analyse sociologique à l'aune de concepts et propositions d'analyse vues au cours, choisies pour leur pertinence par rapport à l'objet, et articulées. (Deuxième partie du travail à remettre pour le cours 10).
Travail final intégrant les deux parties à remettre 15 jours après la fin du cours. (Agenda ajustable avec le groupe, d'année en année).
NOTE SUR LE PLAGIAT ET l’USAGE DES I.A. DANS LES APPRENTISSAGES VISES PAR CE COURS
Rappelons que le plagiat (utiliser des sources littéralement sans les citer explicitement et correctement) est considéré comme une tricherie et assorti de sanctions graves, allant de l’annulation du travail, au renvoi à l’année suivante jusqu’à l’exclusion de l’étudiant. L’ensemble des travaux sont examinés par le logiciel Compilatio, afin de détecter les usages du plagiat.Est également considérée comme du plagiat la copie non référencée de paragraphes entiers écrits par des I.A. (Deepl, chatGPT, autre.).
Si malgré tout l’aide d’une IA est sollicitée, il est recommandé d’en limiter les usages :
- comme un moteur de recherche parmi d’autres, pour la recherche de documents et sources pertinentes, sachant que l’IA génère parfois des sources « inventées » et que cet appui sur l’IA ne dispense en rien l’étudiant.e d’une vérification systématique de ses sources, en appui sur les codes de la recherche universitaire enseignés ;
- comme assistance linguistique, pour la correction de l’orthographe, la syntaxe, voire la reformulation des idées. Même dans ces cas, l’étudiant est invité à la plus grande prudence, car les I.A. ne maîtrisent pas le lexique sociologique. L’étudiant.e est invité à relire et ajuster ces apports à sa propre appropriation des concepts vus au cours.
Comme aide – brainstorming à l’analyse, le recours à l’IA dans ce travail est encore déconseillé car plus risqué : l’IA ne maitrise pas le vocabulaire sociologique et risque de vous proposer des concepts « de sens commun ».
Le recours à l’IA ne dispense pas de faire la preuve de son appropriation personnelle des contenus de cours (principe d’authenticité). Cette appropriation devant être vérifiable (principe de traçabilité), tout recourt à l'I.A doit être signalé le cas échéant et l'étudiant.e. devra montrer sa capacité à les utiliser réflexivement et à les améliorer en lien avec sa propre appropriation de la matière.
Autres infos
Cette activité se déroule suivant des modalités pédagogiques, horaires et organisationnelles adaptées au public spécifique de la FOPES.
Ressources
en ligne
en ligne
Un site moodle est ouvert et précisera les contenus et attentes séance par séance. Un recueil de textes sera également disponible.
Faculté ou entité
en charge
en charge
Programmes / formations proposant cette unité d'enseignement (UE)
Intitulé du programme
Sigle
Crédits
Prérequis
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage
Master [120] en politique économique et sociale (horaire décalé)