January 14, 2022
16h
Sud 03
La fertilisation microdose (FM) est promue en Afrique sub-saharienne pour booster la productivité agricole. Cette technique consiste en l’apport localisé de petites quantités d’engrais (2 à 6g / poquet) aux pieds des jeunes plants après la levée. Cependant, la variabilité de la réponse des cultures à la FM peut constituer une barrière à son adoption. Par conséquent, une méta-analyse et des essais agronomiques sur 539 parcelles de producteurs ont été réalisés afin d’identifier les facteurs déterminants la variabilité de la réponse des cultures à la FM au Burkina Faso. Il a été mis en évidence que la réponse de la FM augmente avec la disponibilité en eau, que ce soit à travers la pluviométrie ou la mise en place de techniques de conservation de l’eau du sol. De manière spécifique, les meilleures réponses ont été observées sur les sols de meilleure fertilité inhérente que sont, suivant la classification endogène des sols, les sols noirs, les sols argileux et les sols situés dans les lits majeurs respectivement en zone de pluviométrie de 800 - 1000, de 600 - 800 et de 500 - 600 mm. De manière plus générale, les meilleures réponses ont été observées sur les parcelles qui ont bénéficié de précédents apports modérés d’engrais ou de cultures de légumineuses. Les faibles réponses ont été observées d’une part, sur des parcelles de profondeur de sol < 40 cm, présentant des problèmes d’engorgement d’eau ou un trop faible niveau de fertilité et d’autre part, sur les parcelles ayant bénéficié d’importants apports précédents d’engrais et/ou sur les parcelles nouvellement défrichées. Comparé à la FM appliquée seule, il a été observé une tendance à la réduction de l’effet de la FM lorsqu’elle est combinée avec des amendements organiques (compost, biochar). Ces résultats ont permis d’établir des recommandations pratiques à l’intention des producteurs. D’autres investigations sont cependant nécessaires pour affiner la compréhension de la variabilité de la réponse à la FM.