April 03, 2023
16h
Salle Ocean
Cette recherche développe une approche quantitative originale de la problématique de la collecte des déchets ménagers de Kinshasa, métropole de plus de 16 millions d’habitants avec une urbanisation et une démographie incontrôlée, à l’instar de nombreuses mégalopoles du global south.
Cette thèse défend l’hypothèse selon laquelle la mise en place d’un réseau de précollecte de déchets est un facteur déterminant pour la maîtrise d’un système de gestion de déchets. La détermination de ce réseau implique une connaissance centrée sur la trilogie déchet – territoire – population ainsi que la reconnaissance du rôle essentiel du secteur informel. L’analyse documentaire tente d’expliquer dans un premier temps la dégradation actuelle de la gestion des déchets de la ville de Kinshasa. L’étude identifie ensuite les zones de production de déchets à partir d’une méthodologie qui combine les enquêtes auprès des différents acteurs de la filière et la modélisation spatiale de la population kinoise au niveau des quartiers sur base de la télédétection des types d’habitat. L’étude montre que la ville de Kinshasa a une production journalière d’environ 8 100 tonnes de déchets par jour et un taux de collecte générale inférieur à 13% avec plus de 70% de ces déchets finissant dans des décharges sauvages.
La connaissance approfondie des pratiques sociales actuelles a permis de concevoir un outil d’aide à l’organisation de la collecte de déchets basée sur une analyse multicritère couplée à une modélisation géospatiale. Cet outil est mis en œuvre pour localiser de manière optimale les infrastructures de stockage temporaire de déchets dans un milieu urbain en se référant aux circuits de collecte de déchets, les zones de production et les pratiques des acteurs de la filière.