De formidables chercheur·es Télévie

 

Elles et ils sont nombreux·ses, les jeunes chercheuses et les chercheurs qui travaillent discrètement dans les laboratoires de l’UCLouvain pour apporter leur contribution à la lutte contre le cancer. Découvrez trois portraits de doctorant·es, parmi beaucoup d’autres. La soirée du Télévie a lieu ce samedi 19 septembre. Vous aussi pouvez soutenir ces chercheurs !

Vous aussi, soutenez la recherche en faisant un don sur le compte bancaire : IBAN BE23-2100-0819-0791 avec la mention FRS-FNRS/Télévie UCLouvain.
https://uclouvain.be/fr/secteurs/sss/actualites/televie-2020.html

Contribuer au puzzle de la biologie

Qui êtes-vous ?
« Je m’appelle Caner Yelek, j’ai 25 ans et je suis doctorant au laboratoire de résonance magnétique biomédicale (Pr Bénédicte Jordan) en co-promotion avec le laboratoire de métabolisme et nutrition (Pr Patrice Cani) au Louvain Drug Research Institute de l’UCLouvain. J’ai fait des études en sciences biomédicales, qui nous forment principalement à la recherche, sur le campus de Woluwe de l’UCLouvain.
Pendant mon mémoire (au pôle de pharmacothérapie, Pr Olivier Feron), je travaillais sur le ciblage thérapeutique du métabolisme des cellules tumorales qui varie en fonction du microenvironnement tumoral. J’ai pu poursuivre par un doctorat au sein de ces deux laboratoires qui marient bien mes intérêts.

Sur quoi porte votre recherche ?
Lorsqu’on parle des facteurs de risque du cancer, on pense au tabagisme et aux facteurs mutagènes dans l’environnement, mais on oublie souvent l’obésité et la sédentarité. Or, l’obésité - qui touche plus d’un milliard de personnes dans le monde - s’accompagne de plusieurs dérégulations qui participent au développement et la progression de bon nombres de cancers, dont celui du sein. Parmi ces dérégulations, il y a une dysbiose intestinale - c’est-à-dire une perte de l’équilibre entre les populations du microbiote intestinal présentes chez les personnes obèses – qui joue un rôle important dans la physiologie du corps humain. C’est dans ce contexte que mon projet a vu le jour. Nous nous intéressons en particulier à la contribution du microbiote intestinal (et les métabolites qu’il produits) à la progression et au métabolisme tumoraux. En particulier, on essaie d’identifier les mécanismes qui expliqueraient comment l’obésité et la modification du microbiote qui l’accompagne peuvent participer au métabolisme tumoral et à sa progression dans le cadre du cancer du sein.

Qu’est-ce qui vous passionne dans votre travail ?
D’abord chercher et découvrir des mécanismes biologiques inexplorés auparavant. Se dire que chaque jour que nous passons à faire de la recherche permet d’avancer dans la compréhension et la lutte contre le cancer est déjà amplement suffisant. Il y a aussi, à chaque résultat qui apparaît, la satisfaction d’être le premier à être au courant et de se dire que nous allons contribuer, même à petite échelle, au puzzle de la biologie.

Apporter ses propres idées

Qui êtes-vous ?
Je m’appelle Julie Lesenfants, j’ai 29 ans, je suis originaire du Luxembourg et je fais de la recherche dans le laboratoire du Pr Benoît Van den Eynde. À la fin de mes études secondaires, je voulais poursuivre mes études en Belgique, mais j’hésitais entre les sciences biomédicales et la médecine. J’ai choisi la médecine, mais j’ai décidé de faire un mémoire de recherche et une thèse dans un laboratoire d’immunologie à l’UCLouvain avant de finir ma spécialisation en médecine interne. C’est à ce moment-là que j’ai appris que c’était l’équipe du Pr Thierry Boon de l’Institut de Duve qui avait élucidé l’existence et le rôle des gènes MAGE dans les tumeurs. De fil en aiguille cette découverte a permis de développer l’immunothérapie, dont bénéficient beaucoup de patients touchés par un cancer.

Sur quoi porte votre recherche ?
Mon sujet est assez fondamental : mieux comprendre comment le thymus élimine les lymphocytes Tcytolytiques – les globules blancs qui surveillent les cellules du corps et éliminent les cellules malades – capables de reconnaître des cellules saines, mais surtout dans quelles circonstances il n’y parvient pas. En comprenant mieux par quels mécanismes certains de ces lymphocytes ne sont pas éliminés, nous espérons pouvoir mieux prédire quels lymphocytes sont susceptibles de reconnaître et d’éliminer les tumeurs.

Qu’est-ce qui vous passionne dans votre travail ?
L’immunologie et l’immunothérapie sont des domaines très actifs et l’on découvre constamment de
nouveaux mécanismes d’interaction entre les tumeurs et le cancer, ce qui permet finalement de développer de nouveaux traitements. Au départ on se pose une question et on essaye d’y répondre, on étudie les bribes de réponses trouvées par d’autres, mais on doit surtout compléter avec ses propres idées et développer des expériences qui permettent de tester ces hypothèses. C’est très stimulant et cela se fait souvent en interaction avec d’autres chercheurs.

Au sein de la recherche, l’esprit d’équipe n’a pas de limite

Qui êtes-vous ?
Je m’appelle Angeline Fages et je suis une jeune femme pleine de vie. J’ai débuté mon parcours scientifique en France avec une licence en biologie cellulaire et physiologie à Limoges que j’ai poursuivi avec un master en biologie du cancer à Lyon avant de m’envoler vers la Belgique où j’ai rejoint l’équipe Liver and Pancreas Differentiation au sein de l’Institut de Duve.

Sur quoi porte votre recherche ?
J’étudie les mécanismes moléculaires de développement de la pancréatite pédiatrique chronique et du cancer du pancréas. Le nombre d’enfants atteints de cette pathologie inflammatoire du pancréas est en constante augmentation. Or, la pancréatite est considérée comme un facteur de risque du développement du cancer du pancréas, cancer particulièrement agressif et difficile à soigner en raison d’un diagnostic trop tardif. Mieux comprendre les origines de la pancréatite pourrait à long terme permettre une meilleure prise en charge des patients et augmenter le taux de survie.

Qu’est-ce qui vous passionne dans votre travail ?
Dans cet environnement bouillonnant où se mêlent savoir et découvertes, chaque jour est une nouvelle aventure. Peu importent les résultats inattendus, les expériences ratées, les données inexplicables, notre curiosité et notre envie de comprendre nous poussent à nous surpasser pour trouver la solution, le mécanisme caché ou l’explication à chaque phénomène dont nous sommes témoins. Au sein de la recherche, l’esprit d’équipe n’a pas de limite, nous échangeons avec des chercheurs du bout du monde et ce partage nous permet de progresser, d’évoluer en permanence. Espérer qu’un jour nos recherches permettront d’améliorer les conditions de vie d’un patient est ce qui me motive au quotidien.

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Publié le 16 septembre 2020