Le travail est-il insoutenable ?

 

L’Institut d’analyse du changement dans l’histoire et les sociétés contemporaines de l’UCL (IACCHOS – 200 chercheurs) annonce la parution du premier numéro de « Sociétés en changement » consacré à une thématique brûlante : ‘Le travail est-il devenu insoutenable ?’ Que se passe-t-il dans les entreprises et les organisations pour que de plus en plus de personnes se consument à cause de leur travail ? Comment comprendre les liens entre le burnout, cette « maladie liée au travail », vécue par des individus isolés mais de plus en plus nombreux, et les conditions actuelles du travail ?

Thomas Périlleux, sociologue, directeur du Centre de recherches interdisciplinaires démocratie, institutions, subjectivité (CRIDIS) de l’UCL et Patricia Vendramin, sociologue, directrice du Centre interdisciplinaire de recherche travail, Etat et société (CIRTES) de l’UCL et directrice de la FOPES (Faculté ouverte de politique économique et sociale de l’UCL) apportent des éclairages complémentaires.

 

Les données récentes que présentent les chercheurs de l’UCL montrent qu’un tiers des salariés belges disent ressentir la plupart du temps ou toujours du stress dans leur travail, ou un sentiment d’épuisement à la fin de la journée. Les enquêtes sur les publics à risque de burnout montrent par ailleurs que ses principaux déterminants semblent être les caractéristiques du travail.

Le burnout apparaît, entre autres, comme une expression d’un modèle dominant de performance, caractérisé par l’intensification de la production, la sélection tendue vers « l’excellence » et une fragilisation des inscriptions collectives de métiers. Ces analyses conduisent à interpeller les politiques publiques sur la nécessité de corriger ce tir afin de rendre le travail plus soutenable.

‘Sociétés en changement’, édité par l’un des instituts de recherche (IACCHOS) de l’UCL, vise à renforcer la présence des sciences sociales dans les débats de société. Dans un contexte de confusion entre vraies et fausses informations, les chercheurs ont décidé de mutualiser leurs moyens afin de nourrir une interprétation complexe des phénomènes sociaux, dans un esprit de rigueur et de pluralité.

 

En 8 pages, 3 x/an, cette publication tentera d’apporter des réponses valides, mais non définitives à une question de société. Avec, en complément, des chiffres, des mots à discuter et des interprétations à confronter afin de permettre aux lecteurs non spécialisés de s’informer de façon fiable.

 

Infos : http://www.uclouvain.be/iacchos

 

 

 

Publié le 13 mars 2017