Les résultats sont sans appel : stimuler les nourrissons atteints de paralysie cérébrale unilatérale (UCP) permet d’améliorer largement l’utilisation de leur main partiellement paralysée et l’utilisation future qu’ils auront de cette main, et donc leur autonomie.
L’équipe de recherche de la Professeure Yannick Bleyenheuft a récemment publié un article dans la prestigieuse revue scientifique JAMA Network Open. Cette première mondiale s'intéresse à l’efficacité d’une thérapie intensive de plusieurs heures par jour, baby HABIT-ILE (Hand-Arm Bimanual Intensive Therapy Including Lower Extremities), chez les nourrissons atteints de paralysie cérébrale unilatérale (UCP).
La paralysie cérébrale touche 2 à 3 naissances pour 1000, soit environ 250 à 300 bébés chaque année en Belgique et environ 420000 nouveaux cas chaque année dans le monde. Elle est la conséquence d'une lésion au cerveau qui survient pendant la gestation, au moment de l'accouchement ou dans les 2 premières années de vie. Les causes sont multiples: infection de la maman (Cytomegalovirus ou toxoplasmose par exemple) pendant la grossesse, AVC in utero ou dans les premiers jours de vie, traumatisme crânien dans les premières années de vie.
Un impact sur tous les gestes du quotidien
La lésion du cerveau génère des difficultés motrices variables en fonction de la localisation et de la taille de la lésion dans le cerveau. Chez les tout-petits on remarque une difficulté à se déplacer seul, avec fréquemment le rampé, le 4 pattes qui ne sont pas acquis. En grandissant ces troubles moteurs continuent à entraver l'autonomie des enfants: difficultés pour s'habiller, gérer son hygiène, couper ses aliments, ouvrir ou fermer un sac à dos, fermer sa veste, pouvoir attraper un ballon, monter sur une structure de jeu (toboggan par exemple), ouvrir seul un stylo ou encore tracer avec une règle sont autant d'exemples de difficultés quotidiennes rencontrées par ces enfants
L’essai clinique randomisé mené sur 48 nourrissons atteint de paralysie cérébrale unilatérale (UCP)* a comparé une intervention intensive de 50 heures à 2 semaines d’activités motrices usuelles. Cette intervention consiste à proposer aux bébés des jeux et activités ludiques 5h par jour ce qui correspond à la quantité d'activité motrice qu'ils développent spontanément sur une journée.
Les résultats sont éloquents : les nourrissons ayant bénéficié de la thérapie ont montré de très larges améliorations dans l’utilisation de leur main parétique. Des améliorations durables ayant le potentiel de modifier l’utilisation future qu’ils auront de cette main et donc leur autonomie.
Cette étude, qui fait suite à des travaux fructueux chez les enfants d’âge scolaire et pré-scolaire par le même groupe de recherche, met en lumière le potentiel de la thérapie intensive précoce pour améliorer la qualité de vie des jeunes enfants atteints d'UCP, tout en renforçant la position de notre université comme acteur de premier plan dans la recherche en neuroréhabilitation pédiatrique. Ces travaux ont d’autant plus d’importance que la paralysie cérébrale est la première cause de handicap moteur chez l’enfant.
La lésion du cerveau génère des difficultés motrices: dans le cas d l'UCP une difficulté à contrôler un hémi-corps, un peu comme un adulte qui fait un AVC. Cette difficulté à contrôler un hémi-corps peut générer des troubles de la jambe atteinte et également des difficultés à utiliser la main affectée dans les activités du quotidien. Ces difficultés sont variables en fonction de la localisation et de la taille de la lésion dans le cerveau. Chez les tout-petits on remarque une difficulté à se déplacer seul, avec fréquemment le rampé, le 4 pattes qui ne sont pas acquis ou qui le sont beaucoup plus tardivement. C'est également le cas pour la marche. Par ailleurs, manger seul ou un peu plus tard se déshabiller seul, tenir le guidon d'un petit vélo sans pédales, qui nécessitent l'usage des 2 mains sont fréquemment impossibles. Ces difficultés motrices ont un retentissement sur l'acquisition de l'autonomie motrice mais également sur le développement d'autres capacités, notamment la découverte de l'environnement et potentiellement le développement de la vision, etc... En grandissant ces troubles moteurs continuent à entraver l'autonomie des enfants: difficultés pour s'habiller, gérer son hygiène, couper ses aliments, ouvrir ou fermer un sac à dos, fermer sa veste, pouvoir attraper un ballon, monter sur une structure de jeu (toboggan par exemple), ouvrir seul un stylo ou encore tracer avec une règle sont autant d'exemples de difficultés quotidiennes rencontrées par ces enfants. Des troubles non-moteurs peuvent être associés à la composante motrice : troubles cognitifs, attentionnels, visuels ou encore auditifs, de l'épilepsie peut également être observée chez certains d'entre eux.