Fin septembre, 6 greffes rénales ont été réalisées en moins de 20 heures aux Cliniques universitaires Saint-Luc. Une prouesse rendue possible grâce à la collaboration de nombreuses équipes de Saint-Luc. Les reins prélevés ont en outre bénéficié d’une technique novatrice de préservation sur machine par oxygénation.
Le 28 septembre dernier, une véritable prouesse s’est déroulée au sein du Centre de transplantation des Cliniques universitaires Saint-Luc : 6 greffes rénales ont été réalisées en moins de 20h. À cela s’ajoute une greffe hépatique et une opération de prélèvement multi-organes dans un autre centre.
2 transplantations étaient déjà programmées ce jour-là et 4 autres se sont rajoutées en urgence suite à la soudaine disponibilité de reins compatibles avec les receveurs en liste d’attente – dont 2 receveurs hyperimmunisés attendant depuis des années.
Différents services de Saint-Luc (planification, néphrologie, urgences, anesthésie, coordination, dialyse, chirurgie, infirmiers des étages et du quartier opératoire, aides-soignantes, etc.) ont œuvré de concert en très peu de temps afin de ne pas perdre cette opportunité. Les 6 transplantations rénales et la greffe hépatique se sont très bien déroulées. Trois semaines plus tard, les 6 receveurs évoluent normalement et ont regagné leur domicile pour poursuivre leur convalescence.
Un tel nombre de greffes dans un laps de temps si réduit dans un seul centre est exceptionnel en Europe. Chaque année, le Centre de transplantation des Cliniques Saint-Luc réalise près d’une centaine de greffes rénales.
Une technique de préservation novatrice
Les 6 greffons rénaux ont bénéficié d’une technique de préservation novatrice développée depuis plusieurs années dans le Centre de transplantation de Saint-Luc, la bubble and surface oxygenation, une méthode alternative d’oxygénation des organes via une machine spécifique. Cela permet de diminuer les risques de reprise retardée de fonction du greffon rénal - moins de recours à la dialyse après la greffe et diminution du temps total d’hospitalisation - ou de complications pour les receveurs après la greffe.
Plusieurs recherches ont déjà mis en évidence la plus-value de ce système d’oxygénation pour la préservation des greffons. Cette procédure est utilisée au niveau national et dans d’autres centres européens.