28 janvier 2019
Les Midis du CIRTES, Perrine Pigeon, lundi 28/01/2019.
La démocratisation de l’enseignement supérieur a produit des effets collatéraux dont celui de poser la question de la parentalité étudiante.
En effet, dès les années 1960, l’université de masse a entraîné une modification des profils d’étudiant.e.s et des projets d’études (Dubet, 1994). Parallèlement, depuis la fin des années 90, la valorisation progressive de l’éducation et de la formation tout au long de la vie a eu pour conséquence de faciliter l’accès aux offres d’éducation et de formation à certains groupes spécifiques dont les profils assumant des responsabilités parentales (Gosselin et Julien, 2015).
Au niveau européen, la Commission européenne entend assurer l’accès aux programmes d’éducation et de formation tout au long de la vie aux parents célibataires et/ou de retour sur le marché du travail. En effet, celle-ci les juge particulièrement « menacés d’exclusion » (Commission européenne, 2001, p.16). Pourtant, de manière globale, la question des parents et de leurs besoins dans un contexte d’apprentissage universitaire n’a été que timidement mise à l’agenda européen alors même que les programmes d’éducation et de formation tout au long de la vie de la Commission européenne (dont l’University of Lifelong Learning Programme) se donnent comme priorité de renforcer l’accès de tous les adultes – qu’importent leurs profils – à l’université...