Bien-être retrouvé pour les Belges

Depuis mars 2020, des scientifiques de l’UCLouvain, de l’UGent, de l’ULB et de la KU Leuven analysent, au moyen d'un baromètre, la motivation des Belges à respecter les règles liées à la pandémie de COVID-19, ainsi que leur bien-être psychologique.

Après plus de deux ans d’analyses, les scientifiques sortent un 41e et dernier bilan de la situation en Belgique. Au total, 31 472 personnes ont été interrogées, entre le 29 avril et le 15 mai 2022, soit 77,11 % de Flamands et 22,89 % de francophones. L’âge moyen était de 52 ans, avec la participation de 37 % de femmes.

« Un tel baromètre de la santé mentale permet d’identifier les moments particuliers où la population est en détresse et d’agir plus rapidement sur une série de facteurs », explique le professeur Olivier Luminet (UCLouvain), psychologue de la santé.

Les résultats montrent qu’en termes de motivation, d’adhésion et de perception des risques liés au COVID-19, la motivation de la population évolue positivement. Les règles restantes sont bien respectées parce qu’elles font sens. Concernant la perception des risques, elle est en chute libre depuis mars 2022, tant pour les personnes vaccinées que pour les non vaccinées.

Les sentiments de vitalité et de bien-être de la population ont grimpé en flèche ces derniers mois, en lien avec l’autonomie retrouvée. D’autres craintes ont pris le dessus, comme la guerre en Ukraine ou la crise climatique. La fin du CST a aussi réduit la perception de disparité au sein de la population et renforcé à nouveau le sentiment de liberté.

Quant à la vaccination, la motivation à recevoir une nouvelle dose dépendra de l’apparition ou non de nouveaux variants, en particulier chez celles et ceux qui ont reçu 3 doses ou plus. Dans ce cas, 80 % des personnes interrogées seraient prêtes à se refaire vacciner. À l’inverse, les personnes non vaccinées ne se sentent pas menacées par de nouveaux variants potentiels.

 

Publié le 10 juin 2022