Entretien avec Stephan Goetghebuer

Pour ce nouveau volet des coulisses de la Fondation, Stephan Goetghebuer, secrétaire général de la Fondation Louvain, revient sur ses premiers mois à l'UCLouvain et les nouveaux défis qui l'attendent.

Vous êtes arrivé à la Fondation Louvain début septembre, quelles ont été vos premières impressions ?

C’est d’abord la diversité des projets soutenus par la Fondation qui m’a frappé, diversité de taille, de thématiques, de partenaires, d’impact attendu, … Cette diversité n’est que le reflet du foisonnement d’idées dont l’université regorge et qu’elle souhaite concrétiser. La très grande visibilité de la Fondation Louvain au sein de l’université, pour une équipe de petite taille, m’a laissé également une forte impression. Cette visibilité est la reconnaissance du travail fourni depuis de longues années. Ce qui m’a aussi marqué, bien sûr, c’est la complexité de la structure de l’université, en venant de l’extérieur, il n’est pas toujours simple de comprendre qui ou quelle entité est le bon interlocuteur pour un sujet donné.

Comment voyez-vous votre rôle au sein de la Fondation Louvain ?

Mon rôle de coordinateur est d’être en support pour l’équipe. En tant que secrétaire général, en collaboration avec les membres de l’équipe, les autorités académiques, le président de la Fondation et les membres du Bureau Exécutif, j’élaborerai les stratégies et les plans d’action de la Fondation et superviserai leur application. Je suis aussi un interlocuteur et un porte-parole, pour la Fondation Louvain, vis-à-vis de certaines autorités et de différentes entités, à l’intérieur comme autour de l’université.

Quel est, selon vous, le rôle de la Fondation au sein de l’UCLouvain et comment la voyez-vous dans 10 ans ?

Selon moi et les différents interlocuteurs que j’ai rencontrés, la Fondation Louvain doit continuer à être ambitieuse, elle ne peut l’être ambitieuse qu’en soutenant des projets qui sont eux-mêmes ambitieux, en volume et en impact sur le rayonnement de l’UCLouvain. Or, les projets ne sont pas initiés par la Fondation, ils sont initiés par les professeurs, les facultés, les instituts de recherche, le conseil rectoral mais aussi en co-construction avec des partenaires externes et des mécènes. Si la Fondation ne développe pas de projets en vase clos, elle doit être un véritable catalyseur qui encourage l’UCLouvain dans le développement de projets ambitieux difficilement finançables via d’autres canaux. Ces projets ambitieux et stratégiques devraient idéalement être transversaux et éveiller l’intérêt de partenaires variés et nombreux (mécènes, entreprises, fondations, Alumnis).

Dans 10 ans, nous devons aussi nous attendre à ce que la Fondation ait développé de nouveaux partenariats à caractère international, via des Alumnis installés à l’étranger mais aussi via des entreprises multinationales opérationnelles en Belgique et des fondations internationales.

Pour être ambitieuse, la Fondation devra être soutenue. Je m’attends donc à ce que, dans 10 ans et même avant, l’équipe grandisse et que la Fondation renforce sa capacité à mobiliser des ressources existantes au sein de l’université.

Quel est le lien entre votre expérience chez Médecins sans frontières et la Fondation Louvain ?

Il serait préjudiciable de croire qu’un copier/coller entre les deux expériences est adéquat.  L’environnement dans lequel une organisation humanitaire évolue, ses contraintes, ses sources de financement et sa structure sont trop différents de ceux de la Fondation, je dois d’ailleurs, dans certains cas, apprendre à désapprendre. Ceci étant, je retrouve la passion, l’engagement, l’intransigeance parfois dans la volonté de participer aux différentes missions de l’université chez mes collègues et interlocuteurs, ce que je trouvais dans mon expérience professionnelle précédente.

 

Publié le 07 janvier 2019