Avez-vous reporté vos soins de santé?

 

L’UCLouvain lance une étude pour mesurer l’ampleur du report des soins pendant le confinement lié au coronavirus. Les objectifs ? Evaluer les besoins en soins médicaux non satisfaits et comprendre les raisons qui poussent à ce report de soins.

Deux scientifiques de l’Institut de recherche santé et société de l’UCLouvain, Sandy Tubeuf et Dominique Vanpee, lancent une nouvelle enquête auprès de la population belge afin de mesurer l’ampleur du report, du renoncement ou du recours aux soins de santé non liés au coronavirus pendant la période de confinement dans notre pays. Jeroen Luyten, professeur à la KU Leuven, collabore à l’enquête.

Les chercheurs et chercheuses de l’UCLouvain se fixent un double objectif :

  • Évaluer les besoins en soins médicaux non satisfaits
  • Connaître les raisons qui expliquent le report ou le renoncement, en fonction du genre et des caractéristiques socioéconomiques et de santé. 

Si les mesures de confinement mises en place depuis le 13 mars dernier ont mis en évidence l’effort collectif pour soigner et sauver des malades du Convid-19, on sait que les soins non liés à la pandémie sont restés en souffrance : diminution significative de la fréquentation des services d'urgence, annulations de rendez-vous de dépistage, interruption des soins aux patients atteints de maladies chroniques, handicaps ou problèmes de santé mentale, absence de prise en charge de problèmes aigus et graves.

Selon l’enquête Covid-19 de Sciensano, 65 % des personnes ont renoncé à un traitement médico-technique durant le confinement. De plus, si près de 75 % des consultations chez les médecins généralistes ont été maintenues, seulement 40 % des rendez-vous chez les psychologues, psychothérapeutes ou psychiatres ont eu lieu.

Toute personne vivant en Belgique et âgée de plus de 18 est invitée à répondre à cette enquête qui prend en compte tant les soins prévus avant le confinement que les besoins apparus pendant cette période : soins en première ligne, à l’hôpital, soins infirmiers, paramédicaux, dentaires et prescription de médicaments.

Une analyse intermédiaire des données est prévue dans 15 jours afin de communiquer les premiers résultats auprès des acteurs de santé publique et des pouvoirs publics et d’améliorer l’accès aux soins.

L’enquête rend anonymes les données à caractère personnel. Par ailleurs, aucune donnée personnelle sensible n’est collectée. Répondre au questionnaire prend environ 12’.

Liens vers l’enquête :

Publié le 06 mai 2020