Avec le sous-titre « Une cartographie des possibles », le livre Charleroi, ville ouverte rebat les cartes géographiques de Charleroi et de son agglomération.
Une des hypothèses de cette recherche par projet à laquelle ont contribué des dizaines d'étudiants de la Faculté d'architecture, d'ingénierie architecturale, d'urbanisme de l'UCLouvain (LOCI) était de produire un grand nombre de projets pour ne pas s'inféoder d'emblée à une seule idée-maîtresse. Le regard, lui, se voulait décentré. Et c'est bien le cas de le dire puisque tous les projets urbanistiques d'envergure ont jusqu'ici pris pour point de départ le centre-ville de Charleroi. Or, si l'on regarde le Grand Charleroi sur une carte, ce centre n'en est pas vraiment un : ce qui structure le mieux l'espace considéré, ce sont plutôt les versants et les fonds de vallées de la Sambre sur lesquels se sont étagés les divers habitats au fil des siècles.
Les projets industriels au bord de la rivière, les grands sites miniers suivant le fil des veines houillères, le centre militaire et administratif historique, les infrastructures ferroviaires, l'aéroport et son envol spectaculaire sont venus ponctuer un développement relativement anarchique. Aujourd'hui, sans contredire en bloc l'héritage du passé, il importe de redévelopper des espaces de vie et de travail alignés sur le principe de la redensification urbaine durable tout en ne perdant pas de vue les besoins concrets, au quotidien, engendrés par les activités humaines.
L'ouvrage conclut modestement sur cette prospective en proposant quelques pistes. Il sera présenté au public le lundi 26 novembre à 18 heures à la Maison Lemaître de l'UCLouvain, boulevard Devreux, 6, à Charleroi. À cette occasion, il sera disponible au prix de lancement de 15 euros. Il est encore possible de s'inscrire à cet événement.
Charleroi, ville ouverte. Une cartographie des possibles, par Renaud Pleitinx, Presses universitaires de Louvain, 150 p., 19 euros.