Doctorat honoris causa de l’UCLouvain | Rapprocher nos horizons

Abolir les frontières. Jeter des passerelles entre les cultures et les continents. Explorer de nouveaux espaces. Rendre accessibles les savoirs. En cette année LouvaInternational, l’UCLouvain remettra sa plus haute distinction le 4 février prochain à des personnalités hors du commun, sources d’inspiration, qui nous invitent à devenir citoyen·ne·s du monde, dans une vraie démarche d’humanité.

Barbara Moser-Mercer – la formation sur le terrain, avec les réfugiés   

En situation d’urgence, le rôle de l’interprète est crucial. Il·elle peut biaiser la communication, en introduisant simplement de légères nuances dans son intonation. Barbara Moser-Mercer est professeure à l’Université de Genève, où elle a dirigé le département de traduction et interprétation durant 20 ans. En 2005, mandatée par l’Organisation internationale des migrations pour former des interprètes travaillant en Irak, elle fonde InZone, un centre qui développe des formations innovantes pour répondre aux besoins de communication multilingue dans les communautés affectées par les crises et les conflits. Actif dans les camps de réfugiés dans la corne de l’Afrique, au Moyen-Orient et en Europe, InZone est aujourd’hui un acteur pionnier en matière d’innovation pédagogique, proposant à la fois les Learning Hub, des dispositifs mobiles qui permettent aux candidats interprètes d’acquérir les principes essentiels du métier en situation d’urgence, et des programmes d’e-learning à destination des réfugiés. 

Ses parrain et marraine : Emmanuelle Rassart, maître de langues à l’Institut des Langues Vivantes, et Hani Al Helwani, étudiant à la Faculté de pharmacie et sciences biomédicales, qui a suivi le programme Access2University

Claudie Haigneré - explorer les possibles, un grand pas pour l’humanité

« C’est notre Wonder woman », titre Le Parisien du 10 décembre 1985. À 28 ans, Claudie Haigneré vient d’être choisie pour être la première femme française dans l’espace – et la seule à ce jour–, au terme d’une sélection drastique. Médecin-rhumatologue, elle mène des recherches en physiologie humaine au CNRS, et se spécialise en médecine aéronautique. Le 17 août 1996, après 10 ans d’entrainement pour garder une forme olympique, c’est le grand envol avec Cassiopée, sa première mission à bord de la station MIR. L’astronaute rejoint ensuite l’Agence spatiale européenne (ESA) et devient en 2001 la première française à s’envoler vers l’ISS, où elle mène des expériences inédites durant la mission Andromède. De retour sur terre « avec une foi nouvelle en l’humanité », Claudie Haigneré s’engage en politique et devient Ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles technologies du gouvernement Raffarin, puis ministre déléguée aux Affaires européennes. Aujourd’hui conseillère du Directeur Général de l’ESA, elle joue un rôle déterminant pour la promotion des sciences et des technologies à l’échelle européenne, notamment envers les plus jeunes. Sa vision pour l’avenir ? Un ‘moon village’ pensé de manière respectueuse de l’environnement lunaire.

Ses parrain et marraine : Jean-Louis Thonnard, professeur extraordinaire et chercheur à l’Institut de Neurosciences, et Ariane Sablon, doctorante aspirante FNRS à l’Institut de Duve et membre de l'équipe UCL to Mars 2018

Neil Turok - le prochain Einstein sera formé sur le continent africain

Former une nouvelle génération de scientifiques africains, c’est le pari de l’astrophysicien et mathématicien Neil Turok, ancien titulaire de la Chaire en Physique mathématique de l’Université de Cambridge et directeur du Perimeter Institute. Issu d’une famille sud-africaine contrainte à l’exil pour sa résistance à l'apartheid, Neil Turok a mis en place une stratégie de développement scientifique et technologique du continent africain sur le long terme.
Son projet ? Un réseau d’instituts d’excellence académique et de recherche traversant toute l’Afrique – l’African Institute for Mathematical Sciences (AIMS). Soutenu par des scientifiques, des institutions de renom et des gouvernements, le réseau compte aujourd’hui six centres (Afrique du Sud, Sénégal, Ghana, Cameroun, Tanzanie, Rwanda), pour une quinzaine à terme. Près de 1.500 jeunes scientifiques africains, hommes et femmes, y sont formés par des académiques de renom originaires d'Afrique et du monde entier, leur offrant un tremplin pour une carrière en sciences et technologies sur le continent africain.

Ses parrains : Jan Govaerts, professeur à la Faculté des sciences et chercheur au Centre CP3 de l'Institut de Recherche en Mathématique et Physique, et Benoît Thirion, secrétaire de rédaction de la Revue philosophique de Louvain et membre du Bureau du CORTA

 

INFORMATIONS : 

Barbara Moser-Mercer, Claudie Haigneré et Neil Turok se verront remettre le titre de Docteur·e honoris causa de l’Université catholique de Louvain le 4 février 2019 lors d’une cérémonie à l’Aula Magna

Publié le 17 décembre 2018