L’UCLouvain et l’Agence spatiale européenne ensemble contre le COVID-19

 

L’UCLouvain et l’Agence spatiale européenne (ESA) s’unissent pour déployer sur le terrain un laboratoire mobile capable de tester les équipes de dépistage de première ligne : médecins, personnel infirmier, volontaires, police, protection civile. Première destination : le Piémont, en Italie, particulièrement touché par l’épidémie du coronavirus.

L’objectif de la mission que viennent de mettre en place l’UCLouvain et l’ESA est d’augmenter la capacité de dépistage du COVID-19 sur un mode mobile, rapide et flexible, partout en Europe. L’ESA a ainsi débloqué un budget d’1 million d’€ pour soutenir le déploiement du laboratoire mobile de dépistage B-LiFE de l’UCLouvain, qui fait appel à des technologies spatiales.

Le labo mobile B-LiFE a été développé par Jean-Luc Gala, responsable de la plateforme de technologies moléculaires appliquées de l’UCLouvain et chef de clinique aux Cliniques universitaires Saint-Luc. Il est déjà soutenu financièrement par l’ESA dans le cadre de son programme « ESA Space Solutions ». B-LiFE a notamment été utilisé avec succès en Guinée en 2014-15 pour lutter contre le virus Ebola. Il a également fait ses preuves dans le cadre d’opérations de la cellule fédérale B-Fast (interventions lors de catastrophes).

B-LiFE est constitué d’un laboratoire et d’un poste de contrôle, installés dans des tentes, afin de collecter et analyser des échantillons récoltés sur le terrain. Il utilise également des antennes satellites permettant une communication fiable et sécurisée entre les équipes locales et les centres de soins médicaux à distance ainsi qu’une cartographie épidémiologique en temps réel.

Dans la lutte contre le COVID-19, le dispositif sera utilisé pour collecter et tester des échantillons nasopharyngés. Ces tests permettront de déterminer quelles sont les personnes aptes ou non à rester en première ligne sur le terrain.

Pour Jean-Luc Gala, directeur opérationnel du labo mobile B-LIFE, « cette mission est également une opportunité en or pour former d’autres scientifiques à réaliser des diagnostiques rapides et fiables ». Arnaud Runge, responsable de la mission pour l’ESA, rajoute : « Outre les bienfaits évidents pour les populations directement affectées, ce type de mission est une nouvelle illustration des contributions bénéfiques qu’apportent les technologies issues du monde spatial à notre vie quotidienne. »

Publié le 08 juin 2020