La religion qu’on ne voit pas

L’Institut de recherche Religions, spiritualités, cultures, sociétés (RSCS) organise ce lundi 19 novembre 2018 une rencontre débat autour du livre « De la religion qu’on voit à celle qu’on ne voit pas » (Presses de l’Université Saint-Louis Bruxelles), de Maryam Kolly (résumé de l’ouvrage ci-dessous). Cette rencontre est organisée dans le cadre du Réseau interconvictionnel et du projet "Analyser et penser la diversité et le pluralisme inclusif au XXIe siècle dans un contexte urbain" (note 2 X 4 rédigée par les quatre corps de l’UCLouvain et de l’USL-B dans le contexte de la fusion des deux universités).

La rencontre réunira l’auteure, Maryam Kolly, docteure en sciences politiques et sociales et professeure invitée à l’USL-B, Olivier Servais, historien et anthropologue, professeur à l’UCLouvain, et Khalid Boutaffala, directeur de l’Aide en milieu ouvert (AMO) Atmosphères. Maryam Kolly et Olivier Servais sont en outre membres du comité de pilotage du certificat interuniversitaire « Sciences religieuses et sociales : islam dans le monde contemporain (UCLouvain/USL-B/EMRIDnetwork).

La rencontre se déroulera le 19 novembre 2018, à 17h, au Collège Descamps (salle du Conseil D136), Grand-Place 45, à Louvain-la-Neuve. Inscriptions : christine.plateau@uclouvain.be.

Résumé de l’ouvrage :
Comment les jeunes Bruxellois en cursus d’assistant social se projettent-ils dans le métier ? Qui sont ces intervenants sociaux - et surtout intervenantes sociales - de demain (dans un secteur fortement féminisé) ? La ville de Bruxelles est le théâtre de violentes disparités socio-économiques et d’un enseignement que l’on peut qualifier d’ethnoségrégé. Les liens entre jeunes s’y construisent dès lors avec force sur des bases identitaires – en référence tant au local (commune, quartier) qu’à l’histoire migratoire ou, encore, à la religion. À partir d’entretiens, Maryam Kolly relaie ici une « parole minoritaire » portée par de futurs travailleurs sociaux qui se disent catholiques ou musulmans, descendants de migrants venant du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne. Érigée contre les logiques de disqualification (modernité/islam, Europe/Afrique, jeunesses d’en haut/d’en bas, non-croyants/croyants), cette parole nous invite à un décentrement par rapport à l’expérience euro-occidentale.

Publié le 07 novembre 2018