Le site de Vielsalm labellisé comme station ‘Ecosystème’ ICOS

station vielsalm

 

Nos forêts jouent un rôle dans la régulation du réchauffement climatique, mais lequel précisément ? C’est ce que s’attachent à découvrir les scientifiques à l’aide de données issues de différents sites répertoriés et équipés en conséquence. Certaines de ces données proviennent de la station de Vielsalm placée sous la responsabilité de l’UCLouvain. Un site qui vient d’obtenir un précieux label du réseau européen ICOS (Integrated Carbon Observation System). « Après de longs mois de préparation, la station de Vielsalm, composée d’une forêt mixte de hêtres et de Douglas, a été officiellement labellisée comme station ‘Ecosystème’ ICOS », se réjouit Caroline Vincke, professeure en gestion sciences forestières à l’UCLouvain, responsable de cette station depuis 2014. Une belle reconnaissance pour le travail scientifique de l’équipe qui en est responsable (ICOS-Wallonie, une collaboration UCLouvain, ULiège, ISSeP et CRAw).

Puits de carbone

L’intérêt de ce site pour les scientifiques ? Il existe depuis 25 ans et fournit des données de très haut niveau. « C’est ce qui en fait toute sa richesse », souligne Caroline Vincke. Il est équipé d’une tour à flux qui permet de mesurer, toutes les 30 minutes, les échanges nets de CO2 et de vapeur d’eau entre le peuplement forestier et l’atmosphère. Les dynamiques journalière, saisonnière et interannuelle de la séquestration de carbone et de l’évapotranspiration réelle par les espèces présentes (hêtre, douglas, sapin, épicéa) y sont donc étudiées, ce qui a permis entre autres d’établir que ce massif est un puits de carbone.

Cette station est classée dans le top 3 des plus longues séries temporelles de ce type au monde. La labellisation en tant que station « Ecosystème » du réseau garantit la très haute qualité et stabilité des données ainsi que leur standardisation. Des données qui nourrissent les travaux de chercheurs et des chercheuses du monde entier, dont celles et ceux chargés d’établir les rapports du GIEC.

Active scientifiquement au sein d'une infrastructure de recherche ESFRI intitulée ICOS pour Integrated Carbon Observation System, Caroline Vincke souligne l’importance de faire partie d’un tel réseau européen : « L’objectif de ces stations intégrées à ce réseau est de suivre les échanges gazeux entre les écosystèmes et l'atmosphère. Les données qui résultent des mesures prises au sein des stations labellisées sont essentielles dans le suivi des interactions entre émissions de gaz à effet de serre et écosystèmes ».

 

Publié le 15 janvier 2021