L’UCLouvain, l’UGent, l’ULB et la KU Leuven présentent leur nouveau baromètre de la motivation des Belges, en lien avec la pandémie de Covid19. Il montre notamment que les Belges ont retrouvé leur sentiment de vitalité grâce à l’autonomie retrouvée.
Depuis mars 2019, des scientifiques de l’UCLouvain, de l’UGent, de l’ULB et de la KU Leuven analysent, à travers un baromètre, la motivation des Belges à respecter les règles liées à la pandémie de Covid19, ainsi que leur bien-être psychologique. Après plus de deux ans d’analyses, les scientifiques sortent un 41e et dernier bilan de la situation en Belgique.
Les résultats sont plutôt encourageants.
Sur le plan de la motivation, de l’adhésion et de la perception des risques liés au Covid19 :
- Les motivations individuelles de la population évoluent positivement : les mesures restantes actuelles (port du masque dans les hôpitaux) font sens, ce qui explique qu’elles sont respectées dans la très grande majorité des cas.
- La perception des risques est en chute libre depuis mars 2022, tant du côté des personnes vaccinées que de celles qui ne le sont pas.
Sur le plan du bien-être et des besoins :
- Les sentiments de vitalité et de bien-être de la population ont grimpé en flèche ces derniers mois, en lien avec l’autonomie retrouvée.
- D’autres craintes ont pris le dessus, sur la fragilité psychologique de certain·es, comme la guerre en Ukraine ou la crise climatique.
- La fin du CST (covid safe ticket) a réduit la perception de disparité au sein de la population et renforcé à nouveau le sentiment de liberté.
Sur la perception de la vaccination :
- La volonté d’accepter une nouvelle dose ou une vaccination annuelle dépend largement de l’histoire vaccinale de chacun·e. La population non-vaccinée ou qui n’a reçu qu’une seule dose ne compte pas se (re)faire vacciner ; à l’inverse, plus de 60 % des personnes triplement vaccinées comptent très certainement accepter une nouvelle dose de rappel. Ce taux monte à 80 % chez les personnes ayant reçu 4 doses de vaccin.
- L’acceptation d’une nouvelle dose dépendra de l’émergence (ou pas) de nouveaux variants, en particulier chez celles et ceux qui ont reçu 3 doses ou plus : dans ce cas, 80 % des personnes interrogées seraient prêtes à se refaire vacciner. A l’inverse, les personnes non-vaccinées ne se sentent pas menacées par de nouveaux variants potentiels.
- Ces résultats démontrent le rôle crucial du (bon) timing dans le lancement des campagnes de vaccination : si la population comprend la nécessité de se faire vacciner, elle sera plus encline à accepter une dose supplémentaire
L’enquête s’est déroulée entre le 29 avril et le 15 mai 2022. Au total, 31.472 personnes ont été interrogées, soit 77,11% de Flamands et 22,89 % de francophones. L’âge moyen était de 52 ans, avec la participation de 37% de femmes.