Les invisibles s’exposent à Bruxelles

L’Humanikot réunit des étudiantes et étudiants de médecine, pharmacie et sciences biomédicales sur le campus de Woluwe. Ne manquez par leur expo de photos prises par des sans-abris dans le centre de Bruxelles, ‘Les invisibles’. Leurs témoignages visuels sont à voir à l’espace Arte-Fac, du 14 octobre au 17 novembre.

Ttlele

« Au début, je cherchais désespérément des activités à faire en temps de covid », explique Ttele Hiriart (2e master médecine), présidente sortante de l’Humanikot (Woluwe), un KAP qui travaille surtout avec les sans-abris. « On s’est dit que, outre leur apporter de la nourriture, des vêtements et discuter avec eux, on pourrait leur donner l’occasion de nous montrer leur monde de façon visuelle. Une façon aussi de permettre au public de s’intéresser à ce qu’on ne voit pas lorsqu’on passe près d’eux en rue. »

Morgane

L’Humanikot a une nouvelle présidente depuis septembre dernier, Morgane Legrand (1er master médecine). « On est 8 étudiantes et étudiants en sciences biomédicales, pharmacie et médecine et 6 externes. Tous les mardis, nous faisons des maraudes dans le centre de Bruxelles, de la gare de Bruxelles-Central vers De Brouckère ou le contraire. On aide 15 à 20 personnes. La soupe et les vêtements que l’on distribue sont souvent un prétexte car ce qu’ils veulent avant tout, c’est parler. » Le KAP travaille avec beaucoup d’associations, dont MSF, partenaire depuis le début.

Ttele

« Ce qui m’a plu dans ce projet, c’est d’essayer, tout le temps, de rechercher des idées, des solutions pour que le projet avance, même lorsqu’il y a eu des freins. »

Morgane

« Au début, quand on a abordé les sans-abris avec le projet photo, leur première idée était qu’on allait les fliquer. Quand ils comprennent, ils nous remercient, alors que c’est eux qu’ils photographient. On a donné des appareils photo jetables à une quinzaine de personnes, on en a récupéré 7 ou 8. Une femme a refusé de participer parce qu’elle craignait de se mettre trop à découvert.