Les soins de demain ? Les soins de première ligne

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La Chaire Be.Hive, soutenue par la Fondation Roi Baudouin et coordonnée par l’UCLouvain, prépare la vision des soins de demain basée sur la collaboration entre soignant·es de première ligne, avec les acteurs locaux. Ces 18, 20 et 21 mai, la Chaire présente les résultats de deux ans de recherche, avec l’Academie voor de Eerste Lijn, son homologue flamande. Trois ministres de la santé ont été invité·es à débattre à cette occasion ce 18 mai : Wouter Beke (Flandre), Alain Maron (Bruxelles) et Christie Morreale (Wallonie).

La Chaire Be.Hive, consortium d’universités et de hautes écoles francophones soutenu par la Fondation Roi Baudouin et coordonnée par l’UCLouvain, défend et prépare la vision des soins de demain. Objectif : s’éloigner d’une médecine à l’acte en renforçant la collaboration entre soignant·es - médecins généralistes, infirmier·es… - qui ne souhaitent plus travailler chacun·e de leur côté, en s’épuisant.

Ce 18 mai, en présence des ministres de la santé Wouter Beke, Alain Maron et Christie Morreale, la Chaire be.Hive communique, en ligne, les résultats des travaux qu’elle mène depuis deux ans avec l’Academie voor de Eerste Lijn en Flandre. Les conclusions ? « Il faut s’appuyer sur les initiatives positives qui ont fonctionné pendant le confinement et renforcer la première ligne de soins que sont les pharmacies, les médecins généralistes, les soins infirmiers et l’aide à domicile, etc., tout en renforçant la solidarité locale, le rôle des acteurs locaux et les liens sociaux qui ont émergé pendant la crise. »

Les recherches présentées ces 18, 20 et 21 mai livrent des résultats éclairants, parmi lesquels :

  • ‘L’usage des outils de collaboration interprofessionnelle au sein de la première ligne de soins pendant la pandémie’ montre que les outils numériques ont pris le pas sur les autres outils avec, notamment, une forte diminution des échanges informels ;
  • ‘L’accès aux soins primaires pour les populations vulnérables’ identifie ce qui fait obstacle aux soins - non maîtrise des langues nationales, multiculturalité - et montre que la qualité de la relation soignant-soigné est dans ce cas primordiale.
  • ‘La pandémie de covid-19 comme étude de cas pour identifier les forces et les faiblesses de la première ligne en Wallonie’ indique qu’en Belgique francophone, l’absence d’une structure territoriale de première ligne explique en partie sa faiblesse. On identifie de bonnes pratiques mais aussi des lacunes comme la nécessité d’une gouvernance de première ligne ancrée dans un territoire ou des outils pour le partage interdisciplinaire d’informations sur la patient.
  • ‘Exploration des pratiques de première ligne’ révèle que l’avenir de la première ligne de soins est définitivement tourné vers les pratiques de groupe multidisciplinaires, avec le médecin généraliste comme pierre angulaire. Il existe différents modèles, de la définition claire d’une population de référence (Grande-Bretagne), à la liberté de choix (Irlande) en passant par un système à incitants (Belgique), chacun ayant des impacts particuliers.

Infos : https://uclouvain.be/fr/instituts-recherche/irss/actualites/conference.html et www.be-hive.be

Publié le 18 mai 2021