Dans quelques jours, Nelson Onana s’envolera pour Paris avec les Red Lions, notre équipe nationale de hockey sur gazon. À seulement 24 ans, il vivra ses premiers Jeux Olympiques, et non sans ambition, puisque les Belges visent la médaille d’or ! Une expérience unique pour ce brillant étudiant en médecine, qui parvient à jongler avec brio entre ses études et son statut de sportif de haut niveau.
Le compte à rebours est lancé !
L’aventure olympique de Nelson Onana débutera le 19 juillet prochain, lorsque les Red Lions s’installeront dans le village olympique. Ils auront une semaine de préparation avant de débuter la compétition le 27 juillet à 10h30 contre l'Irlande. Tout s’enchaîne rapidement pour notre étudiant : « On sent l’engouement monter chez nos proches et dans les médias. De notre côté, on essaye de rester relax pour l’instant. L’excitation sera surtout à son maximum quand on mettra les pieds dans le stade pour le premier match. »
Un équilibre entre études et sport de haut niveau
Nelson est donc détendu, une attitude qu’il cultive au quotidien. Avec un emploi du temps chargé, il a besoin de prendre du recul. Sa vie se partage entre ses études à Alma, son club à Anvers et l’équipe nationale. « En gros, j’ai l’équivalent d’un temps plein avec le hockey car je suis avec l’équipe nationale du lundi au jeudi et avec mon club le vendredi et dimanche. Et à cela, j’ajoute mes cours et mes examens. »
À 18 ans, Nelson a quitté Nivelles pour rejoindre le Braxgata H.C à Anvers. « J’ai voulu voir autre chose et apprendre le néerlandais. C’était pratique car c’est à seulement 25-30 minutes d’Alma.» Mais après cinq ans, il reviendra à Bruxelles l’année prochaine pour se rapprocher du campus : « Le rythme d’entrainement s’est intensifié et j’ai commencé à avoir du mal à gérer ça avec mes études. De plus, avec les stages de médecine à venir, il était plus facile de revenir à Bruxelles ».
Notre étudiant sait donc faire les bons choix quand il faut, tant pour son sport et que pour ses études. Son secret pour réussir ses blocus : étaler les examens sur les trois sessions. Un pari risqué mais réussi ! « Je passe 2 examens par session. Ça m’oblige à tout réussir du premier coup mais ça me convient. C’est grâce au statut PEPS de l’UCLouvain que je peux le faire. Je l’ai surtout utilisé à partir de la deuxième année quand l’intensité des entraînements a augmenté. » C’est d’ailleurs une des raisons de son choix pour l’UCLouvain : « L’accompagnement est incroyable et les démarches sont faciles. Et mes parents étant des anciens de l’UCLouvain, ça a aussi joué aussi. »
Un mental d’acier et des ambitions olympiques
Nelson a toujours réussi brillamment. Son parcours impressionnant s’explique par un mental d’acier et un engagement sans faille. « Respecter mes engagements est essentiel, que ce soit pour l’université qui m’aide énormément ou pour mes coéquipiers et coachs. En sport d’équipe, il y a peu de flexibilité. Il est donc important que tout soit prévu et respecté ».
Cette détermination l’a conduit aux Jeux Olympiques : « Il y a eu un tournant il y a un an pendant la Coupe d’Europe. J’avais intégré l’équipe nationale mais je n’étais pas un joueur qui brillait particulièrement. Je ne suis pas le meilleur à l’entraînement car je suis un joueur plus physique que technique. On me considérait comme un bon joueur, sans plus. Mais je croyais en moi. Et à la Coupe d’Europe, j’ai pu faire mes preuves et montrer ce que je pouvais apporter à l’équipe ».
« J’aime mettre mes qualités au service de l’équipe et me battre pour le groupe »
Son dévouement est clairement sa plus grande force : « J’aime faire ce qu’on appelle le sale boulot, c’est-à-dire le travail défensif. J’aime mettre mes qualités au service de l’équipe et me battre pour le groupe ». Ce qu’il fera pendant les Jeux Olympiques avec l’objectif clair et annoncé de décrocher la médaille d’or. « Cette année, le niveau est très élevé et le tournoi sera physiquement exigeant car les matchs sont très rapprochés. Mais nous devons être ambitieux ».
Pour la première fois, Nelson n’a passé aucun examen en juin, se consacrant entièrement à l’équipe nationale : « Les Jeux Olympiques, ça n’arrive peut-être qu’une fois dans une vie. Je ne voulais pas avoir de regrets. Les semaines précédant les Jeux, on est à temps plein avec l’équipe nationale, on passe beaucoup de temps ensemble. C’est une expérience unique et je veux la vivre à fond. »