Olivier De Schutter, défenseur des droits humains

 

Olivier De Schutter, professeur de droit à l’UCLouvain et rapporteur de l'ONU sur l'extrême pauvreté et les droits de l'Homme, est élu à la présidence du nouvel Institut fédéral belge dédié aux droits de l'Homme.

« Je suis très honoré de la confiance qui m’est faite » réagit Olivier De Schutter. « L’une des premières tâches de l’institut sera de se pencher sur les impacts des droits humains liés à la crise du covid19. Et de déterminer le bon équilibre entre les droits humains d’un côté et les mesures prises en situation d’urgence, de l’autre. »

Un travail qui sera réalisé en lien avec les autres institutions existantes et qui couvrent déjà certains droits fondamentaux (UNIA, Centre interfédéral pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme et les discriminations ; MYRIA, Centre fédéral migration ; le Service de lutte contre la pauvreté, la précarité et l'exclusion sociale ; ou l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes).

La plus-value de l’institut ? « Couvrir tous les domaines que les autres institutions ne couvrent pas. Concrètement : la liberté d’expression, la liberté de manifestation et de réunion, les droits économiques, sociaux et culturels. » De son côté, Olivier De Schutter mettra à profit son engagement au sein des Nations Unies : « la voix de l’institut sera indépendante en matière de droits humains », de quoi apporter un éclairage complémentaire à celui du gouvernement.

La création de ce nouvel Institut pour la protection des droits humains fait suite à plusieurs recommandations du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. Son rôle ? Fournir des avis, recommandations et rapports concernant la promotion et la protection des droits fondamentaux. L’objectif ? Favoriser le plein respect par la Belgique de ses engagements internationaux dans le domaine des droits fondamentaux.

Le conseil d'administration est composé de douze personnalités indépendantes issues du monde académique, judiciaire, de la société civile et des partenaires sociaux. C’est Eva Brems, directrice du centre des droits humains de l’UGent, qui assure la vice-présidence de l’Institut.

Publié le 04 septembre 2020