L’UCLouvain a lancé en mars dernier un programme d’accueil d’étudiant·es ukrainien·nes. « Access2University Ukraine » accueille aujourd’hui 32 étudiant·es. Si le programme a pu être monté rapidement, c’est notamment grâce à une belle mobilisation de la communauté universitaire.
Le profil des étudiant·es accueilli·es dans le cadre du programme Access2University Ukraine est assez uniforme : la plupart sont très jeunes (entre 17 et 18 ans) et sont en première année de bachelier dans leur pays. Seul·es quelques étudiant·es sont en master, trois étudiantes étant doctorantes. La plupart continuent à suivre des cours en ligne dans leur université d’origine.
Trois « rentrées »
Afin d’organiser au mieux leur accueil à l’UCLouvain, trois « rentrées » ont été mises sur pied : une en mars et deux en avril. Au terme d’une journée d’accueil, chaque étudiant·e s’est vu proposer un programme individualisé composé de cours de langue, de cours disciplinaires et d’activités extra-académiques. Un accompagnement social a également été mis en place.
« Il a fallu s’organiser rapidement, raconte Louise Frère, coordinatrice du programme au sein de l’Administration des relations internationales (ADRI). Nous ne partions heureusement pas de rien puisque nous pouvions nous appuyer sur le programme Access2university classique (NDLR : lancé en 2017-2018, celui-ci accueille des réfugié·es de différents pays). Par ailleurs, nous avons pu compter sur une belle mobilisation de la communauté universitaire. »
Plusieurs entités de l’université se sont en effet immédiatement engagées dans le projet : l’Institut des langues vivantes (ILV) et le CLL ont pris en charge les cours de langue, le Service des inscriptions a organisé l’accueil administratif et l’inscription des étudiant·es comme élèves libres, le Service d’aide a mis en place un encadrement social et sanitaire, … Impossible de citer tous les services impliqués. Le programme « Unlock Student Success » a quant à lui permis l’engagement d’un étudiant « buddy » qui accompagne les jeunes Ukrainen·nes au quotidien.
130 propositions d’aide
La solidarité s’est également manifestée dans le monde étudiant avec, par exemple, l’implication du kot-à-projet Migrakot, qui organise des activités extra-académiques. Sans oublier l’investissement des associations proches de l’université comme le Collectif des femmes et le Placet.
« Nous avons aussi pu compter sur de nombreuses offres de service individuelles, ajoute Louise Frère. Des personnes maîtrisant l’ukrainien et le russe se sont proposées pour l’aide à la traduction, des académiques ont proposé d’accueillir des étudiant·es dans leur cours ou des chercheurs dans leurs laboratoires, des membres du personnel se sont manifestés pour accompagner ou loger des étudiant·es, … Près de 130 personnes ont répondu à l’appel que nous avons lancé au début de l’opération. »
Bref, un bel élan qui soude la communauté universitaire autour d’un projet porteur de sens.