Trois Midis de l’éthique

La Chaire Hoover d’éthique économique et sociale propose trois Midis de l’éthique les 13 et 20 novembre et le 4 décembre. Le premier sera consacré à ‘Différencier les droits économiques, sociaux et politiques des immigrants’.

Mardi 13 novembre 2018
Différencier les droits économiques, sociaux et politiques des immigrants. En matière de migrations, un ensemble de propositions intermédiaires voit le jour. Elles se situent entre les tentatives de nous barricader plus encore et les propositions d’abolition de nos frontières. Si l’objectif semble louable, qu’en est-il de l’acceptabilité des moyens pour y parvenir ? L’idée sous-javente n’est-elle pas que les migrants représentent un coût net plutôt qu’une richesse pour les sociétés d’accueil ?
Sylvie Sarolea, juriste, professeure à l’UCLouvain et avocate, spécialiste du droit des étrangers, et Alice Mesnard, économiste, Reader à la City University (Londres), spécialiste de l’économie des migrations, éclaireront le débat modéré par Camille Pascal, doctorante en philosophie à la Chaire Hoover sur les questions de citoyenneté.

Mardi 20 novembre 2018
Les partis sont-ils sur-financés ? La question du financement des partis est centrale pour une démocratie. La conjonction d’un plafonnement des dépenses électorales et d’un financement public des partis a pour objectif d’éviter que l’argent privé ne privilégie certains partis ou candidats au détriment d’autres, et accroisse notamment les risques de corruption. Ces mesures ne sont pas sans risques. Le montant étant décidé par les élus, n’ont-ils pas tendance à doter leurs partis plus que de besoin ? À mesure que leur rente augmente, ne risquent-ils de se désintéresser de leurs électeurs eux-mêmes ?
Le débat invitera à examiner les alternatives, avec Muriel Gerkens, psychologue et femme politique, particulièrement engagée en matière d'égalité hommes-femmes, de personnes handicapées, de la lutte contre la pauvreté, etc. et Bart Maddens, professeur à la KU Leuven et auteur notamment de la doctrine dite ‘Maddens’ et spécialiste du financement des partis politiques. Le débat sera modéré par Antoine de Borman, économiste et politologue, directeur du CEPESS.

Mardi 4 décembre 2018
L’université doit-elle encourager la « Slow Science » ? On connaît le Slow Food mais un peu moins la Slow Science. Quelles sont les revendications de ce mouvement ? S’agit-il de s’inquiéter du fait que les financeurs nous contraignent de plus en plus à anticiper à l’excès les résultats d’une recherche avant même de l’avoir initiée, ne laissant plus d’espace de créativité libre ? S’agit-il de regretter que les critères bibliométriques sur lesquels nous sommes évalués soient de plus en plus mécaniques ? Ce Midi de l’éthique aura trois objectifs : préciser la nature du diagnostic du mouvement Slow Science : avons-nous moins le « temps de penser » qu’avant et est-ce dû aux modes de financement et d’évaluation ? Évaluer la désirabilité du modèle de la recherche qu’il promeut. Un tel modèle n’est-il pas insensible aux demandes légitimes de nos sociétés ? Enfin, réfléchir s’il serait possible d’y faire droit dans nos modes d’évaluation, de financement universitaires, mais aussi peut-être dans nos modes d’organisation quotidiens.
Avec Pierre-Jo Laurent, anthropologue et professeur à l’UCLouvain, spécialiste du Burkina Faso et du Cap-Vert, et Céline Degrande, physicienne et professeure à l’UCLouvain, spécialiste de la physique des particules. Le débat sera modéré par Thomas Pardoen, ingénieur civil physicien et philosophe, professeur à l’École Polytechnique de l’UCLouvain.

Les midis de l’éthique ont lieu de 12h45 à 13h55 à Louvain-la-Neuve :

  • les 13 et 20/11 : Salle du Conseil, Leclercq 93, 1 Place Montesquieu
  • le 4/12 : CYCL01, Bât. Marc de Hemptinne, 2 Chemin du Cyclotron

Plus d’infos : https://uclouvain.be/fr/facultes/espo/hoover/midis-de-l-ethique.html

Publié le 07 novembre 2018