Au-delà des murs (mars 2019)

LOUVAINS

La territorialité perd son sens dans un monde qui se globalise, qui fait face à des défis qui nous touchent directement, même s’ils se produisent loin de nous. Les universités doivent commencer à réfléchir à la manière dont elles se projettent en dehors de leurs murs, au sein de leur communauté mais beaucoup plus largement dans ce monde globalisé. La formation fait partie des droits essentiels. Le projet de Barbara Moser-Mercer d’apporter des formations dans les camps de réfugiés pousse l’université à aller plus loin dans ses réflexions sur ce que signifie créer et transmettre des connaissances, faire grandir des êtres humains avec ce savoir, ici et au-delà des murs de l’université. Pour nos étudiant·es, tuteur-rices des jeunes réfugié·es dans les camps, cela crée une connivence réciproque et cela fait d’eux de meilleur·es femmes et hommes.

Antoine Geissbühler
Professeur et directeur de la transition numérique à l’Université de Genève

Article paru dans le Louvain[s] de mars-avril-mai 2019