Ce qui connecte le Nord et le Sud de la Belgique? Le foot!

Communiqué de presse

En bref :

  • La Belgique a-t-elle une mémoire collective ? Oui, selon des chercheur·es UCLouvain, KU Leuven, ULB et UAntwerpen. Leurs conclusions ont été publiées au sein d’un livre « Dialogues sur la Belgique / Dialogen over België », paru en octobre 2020
  • Pourquoi en parler maintenant ? Les scientifiques pointent ce qui rassemble le Nord et le Sud du pays… comme par exemple le foot !

Livre : https://pul.uclouvain.be/book/?gcoi=29303100504920

Contact(s) presse :
Olivier Luminet, professeur à la Faculté de psychologie de l'UCLouvain : gsm sur demande, Olivier.luminet@uclouvain.be

Des chercheur·es UCLouvain et KU Leuven ont contribué à un ouvrage conjoint et unique sur la Belgique. Dans Dialogues sur la Belgique / Dialogen over België (publié en octobre 2020) ces universitaires se sont intéressé·es à la mémoire collective de la Belgique.

Valérie Rosoux et Olivier Luminet, chercheur·es UCLouvain et spécialistes de la mémoire collective, ont eu l’idée de rassembler des duos de personnalités du Nord et du Sud de la Belgique, issues de milieux divers (politique, culturel, sportif, social, médiatique).

L’objectif ? Mieux faire connaître la richesse de chaque communauté : découverte de lieux ou de personnalités, quasi inconnu·es de l’autre côté de la frontière linguistique. Susciter aussi le débat sur des sujets parfois conflictuels, comme la 2e guerre mondiale.

Le constat des scientifiques ? Ce qui structure la mémoire collective, ce sont les souvenirs partagés de moments phares de la Belgique, parfois négatifs (affaire Dutroux, catastrophe du Heysel, attentats de Bruxelles), ou positifs (Diables rouges à la Coupe du monde en 1986). En plein Euro de football 2020, on peut à nouveau observer ce phénomène rassembleur et d’unité, autour d’une équipe : « Les drapeaux belges sont omniprésents même en Flandre, la population pense en termes de pays et pas de régions et de communautés » explique Olivier Luminet, UCLouvain.

Le processus est différent à plusieurs égards de la coupe du monde de 1986 où l’effet de surprise était à l’avant-plan. Mais cette année, le phénomène fait suite à la crise covid qui a vu un recentrage sur l’autorité du gouvernement fédéral et aussi une concertation plutôt réussie entre les différents ministres de la santé, la Belgique étant dans le peloton de tête de la vaccination actuellement. Pour une fois, différents événements contribuent à un sentiment de fierté lié à l’appartenance belge.

Publié le 30 juin 2021