Communiqué de presse - Recherche UCLouvain
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Du 13 au 16 juillet, des pluies diluviennes s’abattent sur la Belgique, touchant principalement le sud et l’est du pays. Elles provoquent la catastrophe naturelle la plus meurtrière de l’histoire du pays, causant 39 décès. Le coût matériel est énorme : près de 50 000 maisons ont été endommagées ou détruites et les dégâts ont été évalués à 350 millions €. Cette catastrophe naturelle a fait prendre la mesure de notre vulnérabilité face à ces évènements amenés à se répéter en raison du changement climatique.
Pour en atténuer les effets, les scientifiques de l’UCLouvain ont un rôle primordial à jouer, en partageant leur expérience et leur savoir. C’est ainsi que le laboratoire d’hydraulique du pôle de génie civil et environnemental (IMMC) de l’UClouvain travaille main dans la main avec Buildwise, centre d’innovation privé pour le secteur de la construction.
L’objectif ? Aider cet institut de recherche privé à établir des prénormes pour la construction résistante à l’eau dans des zones sujettes aux inondations. Un projet baptisé Flood pour lequel Buildwise a obtenu un financement fédéral de deux ans. « Un axe de nos recherches vise à évaluer la force des écoulements d’eau sur les bâtiments et/ou sur des obstacles isolés. Nous avons également trois travaux de fin d’études dont l’un a pour objectif de déterminer l’efficacité des systèmes de barrière à placer devant les portes des maisons pour ralentir ou empêcher l’eau d’entrer en cas d’inondation », explique Sandra Soares Frazão, ingénieure hydraulicienne et Professeure à l’Ecole Polytechnique de l’UCLouvain.
Ces recherches sont menées dans d’impressionnantes infrastructures, à l’UCLouvain ou chez Buildwise, permettant de générer des écoulements d’eau au plus proche de ce qui est observé sur le terrain en cas d’inondation.
La modélisation au service de l’aménagement du territoire
L’IMMC est également expert en modélisation hydraulique. En collaboration avec le Centre de recherche et d’action pour le territoire de l’UCLouvain (CREAT), il analyse les volets hydraulique et hydrologique des inondations à Rochefort, Marche, Nassogne et Theux. « Nos collègues du CREAT proposent des aménagements de territoire et nous pouvons évaluer ces propositions grâce à la modélisation. Ce qui donne beaucoup de sens puisque l’on peut alors mettre notre expertise et nos modèles théoriques au service d’une cause pratique ».
Loin d’être exhaustifs, ces exemples illustrent les liens entre sciences et société que l’UCLouvain tisse depuis des années et la responsabilité sociétale que l’université met au cœur de ses priorités pour relever les défis contemporains.