La protonthérapie, une success story made in UCLouvain

 

Communiqué de presse - Recherche UCLouvain

En bref :

  • Ce 16/09, PARTICLE (KU Leuven/UCLouvain/UZ Leuven/Cliniques Saint-Luc), 1er centre de protonthérapie en Belgique, célèbre le traitement de son 1er patient
  • La protonthérapie ? Rendue accessible à l’UCLouvain en 1974, ce procédé a révolutionné le traitement des cancers et donné naissance à la spin-off UCLouvain IBA
  • En 2030, ce seront 300 000 patient·es dans le monde qui seront traité·es avec cette technologie « born in UCLouvain »

Contact(s) presse :    
Jean-Christophe Renauld, prorecteur à la recherche de l’UCLouvain : gsm sur demande

Le 1er centre belge de protonthérapie, PARTICLE (KU Leuven et UCLouvain), a traité son premier patient. En 2030, ce seront 300 000 patient·es qui seront traité·es avec cette technologie « born in UCLouvain ».

La protonthérapie, c’est quoi ?

La protonthérapie est considérée comme une forme la plus sophistiquée de radiothérapie pour irradier les tumeurs. Cette forme de radiothérapie ultra-précise utilise un faisceau de protons à haute énergie plutôt que des faisceaux à photons et/ou à électrons de la radiothérapie conventionnelle. C’est l’énergie déposée par ces particules élémentaires de la matière qui entraîne la destruction des cellules cancéreuses. Les protons présentent deux avantages majeurs : ils traversent la matière pour déposer un pic d’énergie à une profondeur donnée et ils se dispersent peu le long de leur trajectoire, épargnant ainsi grandement les tissus sains avoisinants.

En raison de ses avantages, la protonthérapie est utilisée de nos jours pour traiter de nombreux cancers et s’avère particulièrement appropriée lorsque les options de traitement sont limitées et les méthodes de radiothérapie conventionnelles présentent des risques inacceptables pour les patients. C’est notamment le cas pour les cancers de l'œil et du cerveau, de la tête et du cou, du foie, du poumon et du sein et les cancers pédiatriques, de même que d’autres tumeurs situées à proximité de structures critiques.

Retour sur l’une des plus grandes success story de l’UCLouvain

C’est en 1920, avec l’émergence des premiers accélérateurs de particules que naît la possibilité de traiter les cellules cancéreuses grâce à des électrons mais aussi grâce à des particules plus lourdes comme les protons. En 1954, le premier patient était traité par protonthérapie avec le cyclotron du laboratoire de Berkeley.  « La Mecque du cyclotron », comme le surnomme Yves Jongen qui y a passé un séjour sabbatique alors qu’il était directeur du nouveau cyclotron de l’UCLouvain, lors de son installation à Louvain-la-Neuve en 1972.

A l’époque, les cyclotrons sont des mastodontes énergivores et chers. Yves Jongen va révolutionner cette invention : il dessine un cyclotron plus petit et moins cher à construire, avec un rendement décuplé (de 1% à 16%). Un pas de géant pour les perspectives d’utilisation des cyclotrons dans l’industrie. Tellement énorme, qu’en résulte une spin-off de l’UCLouvain : IBA. Aujourd’hui, l’entreprise IBA, est leader mondial en technologie de protonthérapie, avec plus de 50 institutions partenaires et 1 500 employé·es. Ce sont ces technologies « born in UCLouvain » qui équipent le premier centre belge de protonthérapie PARTICLE (KU Leuven/UCLouvain).

Chiffres. 160 000 patient·es dans le monde ont été traité·es grâce à la protonthérapie. A l’avenir, 20 % des patient·es traité·es en radiothérapie pourraient profiter des avantages d’une protonthérapie et le nombre annuel de patient·es devrait passer de 16 000 en 2015 à 300 000 en 2030.

Publié le 16 septembre 2020