Communiqué de presse - Étude UCLouvain
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Depuis presque 2 ans, la vie est rythmée par la pandémie, le relâchement ou le durcissement des mesures, la vaccination, les diverses vagues et recrudescences du virus. Les scientifiques UCLouvain ont donc cherché à analyser l’évolution de l’application des gestes barrières (lavage des mains, port du masque, distanciation physique et limitation des contacts sociaux), en fonction de la situation épidémiologique, des mesures décidées par les autorités politiques et de l’état psychologique de la population. L’étude longitudinale, menée en plusieurs phases, compare le suivi des gestes barrières à trois moments importants de la pandémie, fin avril, fin juin et fin novembre/début décembre 2021, sur un échantillon de 847 Belges francophones (64 % de femmes, moyenne d’âge 53 ans, niveau d’éducation relativement élevé).
L’intérêt de cette recherche ? Le rebond du virus en Belgique, l’accélération de la vaccination (3e dose) et l’apparition du nouveau variant Omicron rappellent que ces comportements sanitaires ne doivent pas être trop vite abandonnés. Il est donc crucial d’examiner les facteurs qui peuvent expliquer l’application plus ou moins rigoureuse de ces comportements de santé. Résultats ?
- Le respect des règles diminue de manière générale, surtout entre les diverses vagues. Avec néanmoins deux points d’attention :
- Les scientifiques UCLouvain constatent que cette diminution s’arrête lorsque la population est confrontée à une nouvelle vague, comme c’est le cas actuellement
- Il y a un décalage important entre le degré de sévérité de la pandémie et le degré de suivi des comportements sanitaires : actuellement, le niveau de suivi des mesures sanitaires est assez proche de celui observé fin juin, à un moment où la situation épidémiologique était nettement moins préoccupante
- Les femmes affirment se laver les mains plus fréquemment que les hommes, alors que les différences de genre ne sont pas significatives pour les trois autres comportements sanitaires
- Les jeunes (18-35) suivent moins les comportements sanitaires par rapport aux autres groupes d’âge et cet écart s’agrandit à travers le temps
- Les personnes disposant d’un niveau d’éducation plus élevé (master) tendent à moins respecter les comportements sanitaires
- Les individus vaccinés respectent davantage les comportements sanitaires par rapport aux autres, et cet écart se creuse à travers le temps
- Plus la perception du risque d’être infecté est élevée plus les participants affirment appliquer les règles sanitaires
- Le degré d’adhésion aux normes sociales différencie fortement les répondant·es. Les personnes qui se déclarent peu influencées par leur entourage suivent nettement moins les comportements sanitaires.