‘Travail et foyer à l’heure du (dé)confinement’ : 90 % des répondant·es à l’enquête veulent du changement

 

Communiqué de presse

En bref :

  • Des chercheurs et chercheuses de l’UCLouvain, de l’Université Saint-Louis Bruxelles et du CESEP ont coordonné une enquête sur le confinement. Avec une question : qu’est-ce qui a vraiment changé ? Que souhaitons-nous pour la suite ?
  • Résultat ? Une période qui amplifie toutes les inégalités, entre perte de revenus et d’emploi pour certain·es et épargne pour d’autres ; augmentation de la charge mentale surtout pour les femmes; pressions liées au télétravail ; et changement d’habitudes de consommation.
  • La suite ? 90 % des répondant·es veulent du changement: sécurisation de l’emploi, valorisation des métiers socialement utiles ainsi qu’une société plus durable et démocratique.

Étude : https://www2.usaintlouis.be/public/communication/rapport-enquete.pdf

Contact(s) presse :    
Julien Charles, chargé de cours invité l'UCLouvain et coordinateur de recherches au CESEP : gsm sur demande, j.charles@uclouvain.be (à plutôt pour les aspects politiques)
Samuel Desguin, chercheur en économie à l’Université Saint-Louis Bruxelles : gsm sur demande, samuel.desguin@usaintlouis.be (à plutôt pour les aspects économiques)

Des chercheurs et chercheuses de l’UCLouvain, de l’Université Saint-Louis Bruxelles et du CESEP ont mené une enquête originale sur le confinement. Avec une question : qu’est-ce qui a vraiment bougé avec la crise ? Qui a souffert de quoi ? Qui a gagné quoi ? Comment le monde du travail a-t-il été impacté ? Avec quels effets sur la vie quotidienne ? 30 expert·es ont analysé les 1450 réponses exploitables obtenues.

Les résultats de cette étude ?

  • 32 % des répondant·es affirment avoir perdu une partie de leurs revenus, pour un montant moyen de 665 € pour la durée du confinement. La perte touche davantage les bas revenus et les jeunes. À l’inverse, 50 % des répondants voient leurs dépenses baisser davantage que leurs revenus et sortent ainsi financièrement « gagnant·es ». Il s’agit en particulier des personnes pensionnées et des personnes aux revenus supérieurs à 2.500 €/mois ;
  • 73 % des travailleur·euses atypiques (intérim, freelance, indépendant·es) déclarent avoir perdu tout ou une partie de leur revenu durant la période de confinement ;
  • 87% des répondant·es ont changé leurs habitudes de consommation : principalement plus locale (31 %), recours aux commerces de proximité (10 %) ou réduction de la consommation non nécessaire (22 %) ;
  • Pour 41 % des femmes ayant répondu à l'enquête, la fatigue est l'une des principales difficultés rencontrées pendant le confinement, contre 31 % des hommes répondants. La raison ? Devoir combiner leur emploi et les charges familiales ;
  • 63 % ont connu une évolution de leurs conditions de travail durant le confinement, donnant lieu à des difficultés nouvelles pour 93 %. Pour les personnes en télétravail, c’est le manque de contacts sociaux qui apparait particulièrement problématique ;
  • 89 % ont perçu au moins un avantage au télétravail, notamment en termes de déplacement, de flexibilité des horaires et de combinaison de l’activité avec les obligations familiales ;

Pour 90 % des répondant·es, l’après-covid devrait intégrer :  

  • la garantie d’un emploi pour toutes et tous (priorité)
  • le basculement de nos sociétés dans la reconversion écologique
  • la reconnaissance des emplois les plus utiles socialement
  • la création d’un fonds d’investissement durable
  • la démocratisation des entreprises

73% soutiennent une réduction radicale du temps de travail.

Publié le 02 juillet 2020