Chargé de cours à la Faculté ESPO et à l’Institut de sciences politiques Louvain-Europe.
Que représentent pour vous les utopies du temps présent ?
Le fait de réfléchir au-delà de ce que l’on pense habituellement. L’utopie évoque le changement. Un changement qui peut être cyclique, linéaire ou pas, bon ou mauvais. Tout changement n’est pas toujours bon en soi. Un juste milieu est judicieux. Les utopies peuvent être un objectif parce que justement c’est ce qui nous fait avancer. Sur le plan personnel, que faire d’une vie sans rêve ? Pris par notre quotidien, nous ne voyons plus au-delà et dans une université, nous sommes payés pour faire bouger les choses. Mon utopie ? C’est qu’on puisse penser l’utopie. Elle n’est pas prédéfinie mais le fait de vivre dans un cadre permettant de réfléchir à cette dimension, c’est mon utopie en tant que professeur. Est-ce le rôle d’une université de ranimer ce besoin d’utopies ?
L’université doit inviter les personnes à rêver le monde mais aussi à le changer. S’ils ne se mobilisent pas, d’autres le feront pour eux ! Il vaut mieux être au cœur de la réflexion plutôt que subir notre sort. L’important pour moi est de les sensibiliser à cette idée d’aller de l’avant même si l’on ne sait pas vers où l’on va. |
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► Projet:Cours « Innovations et transformations démocratiques » |