Clinique Rosa Parks : un livre-témoin, une suite souhaitée

Rosa Parks

 

En 3 ans à peine, son action à la fois pédagogique, sociale et scientifique a déjà mobilisé plus de 50 mémorant·es en droit au bénéfice d’une dizaine de projets et d’associations. Et c’est avec la parution d’un ouvrage collectif que la Clinique Rosa Parks pour les droits humains de l’UCLouvain célèbre ce premier jalon. Coup de projecteur sur cette plateforme innovante en plein dans les objectifs de la transition, qui aujourd’hui en appelle aux dons pour assurer sa pérennité.

« On a passé les derniers mois à retravailler le texte de mon mémoire en vue de la publication, explique Léna Lahaye, diplômée UCLouvain de la promotion 2021 en droit et jeune avocate. J’espère qu’il sera utile à d’autres, et qu’il permettra d’ouvrir des débats ». Sa contribution à un ouvrage collectif, publié chez Anthemis, porte sur la question de la détention de familles avec enfants en centre fermé. Cette publication sonne comme le témoignage d’une collaboration particulièrement fructueuse avec des ONG autant qu’elle clôture un parcours de mémorante certes peu habituel.

En effet, comme une cinquantaine d’autres étudiant·es depuis 2018, Léna a participé aux travaux de la Clinique Rosa Parks pour les droits humains. Ce projet propose aux étudiant·es de Master de réaliser leur mémoire de fin d’études en collaboration avec des associations investies dans le domaine des droits humains telles que la Ligue des droits humains, Défense des enfants international - Belgique, FIAN Belgium, la section belge de l’Observatoire international des prisons, The Belgian refugee council ou encore la plateforme Mineurs en exil.

La clinique, nommée en hommage à l’une des grandes figures de la lutte pour les droits civiques, a été fondée à la Faculté de droit de l’UCLouvain par les professeures Sylvie Sarolea, Auriane Lamine et Céline Romainville. Elles se sont réunies autour de plusieurs constats. D’un côté, certaines associations n’ont pas toujours les moyens de mener des recherches juridiques approfondies pourtant nécessaires à leur pratique quotidienne. D’un autre côté, beaucoup d’étudiant·es en droit veulent ancrer leurs réflexions dans une réalité concrète.

Se surpasser pour le sort d’humains

Les étudiant·es travaillent sur différents aspects des droits humains, principalement les questions climatiques et environnementales, les migrations, la justice pénale et la situation pénitentiaire, le genre et les relations sociales.

« À titre personnel, cette expérience m’a permis de me surpasser », confie Léna Lahaye, qui a pu aider un avocat engagé dans un gros dossier. « Quand ça n’allait pas, je pensais aux personnes derrière qui allaient bénéficier de mes recherches. C’est cela qui m’a animée ». Sa partenaire de mémoire et co-autrice de l’ouvrage à paraître, Sabrina Channaoui, confirme : « La clinique répond amplement aux attentes de nombreux et nombreuses étudiants et étudiantes en fin de parcours universitaire, qui souhaitent mettre réellement en pratique leurs connaissances juridiques tout en participant à de beaux projets touchant aux droits humains ».

Pédagogie, implication sociale, science : voilà trois objectifs de la Clinique Rosa Parks, qui nourrit le dialogue entre le monde académique et la société civile. Une démarche en phase avec les enjeux très actuels de la transition.

Soutenez le projet : faites un don

La Clinique Rosa Parks de la Faculté de droit de l’UCLouvain est un projet remarquable aux retombées multiples, mais qui requiert certaines ressources. En particulier, un poste est essentiel : celui de coordination du projet, actuellement occupé avec efficacité par la dynamique Alice Sinon. Le financement de départ étant arrivé à son terme, un appel aux dons est lancé. N’hésitez pas à apporter votre pierre à l’édifice.

 

Publié le 19 mai 2021