L’UCLouvain et le Forem ont inauguré la Maison des langues ce lundi 17 avril à Louvain-la-Neuve. La Louvain School of Traduction et Interpretating dispose désormais de ses locaux pour l’organisation de ses masters. Le Forem y déploiera des formations innovantes en anglais et néerlandais.
Ce lundi 17 avril, les autorités de l’UCLouvain et du Forem ont inauguré la Maison des langues à Louvain-la-Neuve en présence de la ministre de l’Enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles Valérie Glatigny.
Dédiée à l’apprentissage des langues, la Maison des langues est le fruit d’une collaboration unique entre l’UCLouvain et le Forem, dont les publics, même s’ils diffèrent, partagent un objectif commun : s’insérer durablement sur le marché de l’emploi.
La Maison des langues, installée dans un bâtiment de 2000 m² répartis sur quatre niveaux, a pour objectifs l’enseignement et la formation des langues, le développement d’outils pédagogiques, la sensibilisation à l’apprentissage des langues et au multiculturalisme et le soutien à la mobilité interrégionale et internationale.
La Maison des langues permet désormais à la Louvain School of Traduction and Interpretating (LSTI) de disposer de deux salles informatiques et sept salles de cours dédiées à l’organisation de ses masters en traduction et en interprétation. Parmi ces formations, citons le master en interprétation en langue des signes, unique en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Trouver de l’espace
Ce projet est né en 2014 suite au transfert, inscrit dans le décret Paysage, des masters en traduction et interprétation de la Haute Ecole Marie Haps à l’UCLouvain. A l’étroit, la Faculté de Philosophie et Lettres (FIAL) avait besoin de nouveaux espaces pour accueillir ces nouveaux·elles étudiant·es et assurer un enseignement de qualité.
Ce besoin de l’UCLouvain s’est doublé d’une volonté politique de construire un lieu dédié à l’apprentissage des langues chez les demandeur·ses d’emploi. En 2016, l’UCLouvain et le Forem ont signé une convention afin de coopérer à la mise en place du projet de Maison des Langues. Cette convention s’inscrit dans le cadre de la mission commune des partenaires en matière d’enseignement et de formation en langues et a pour objet de favoriser l’apprentissage au sein de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
La connaissance de l’anglais ou du néerlandais est un facteur souvent déterminant dans l’embauche d’un·e candidat·e, comme l’a montré une étude menée auprès des diplômés UCLouvain et publiée en 2022 par Pauline Degrave et Philippe Hiligsmann, chercheurs UCLouvain.
« La maîtrise des langues étrangères est très souvent un atout indéniable pour l’insertion professionnelle, confirme Philippe Hiligsmann, le vice-recteur aux affaires étudiantes qui est lui-même professeur de néerlandais à l’université. En tant qu’institution, nous avons la responsabilité de préparer au mieux nos étudiantes et nos étudiants à intégrer le marché de l’emploi. Et l’un des éléments les plus importants, selon ce que nous disent les diplômé·es, c’est la maîtrise de l’anglais et du néerlandais. »
Des apprentissages à la page
La Maison des Langues doit permettre à l’UCLouvain et au Forem de répondre aux défis actuels et futurs. Les logiciels de traduction automatique se sont largement répandus. Prenant en compte cette nouvelle donne, la LSTM a lancé un projet pédagogique pour former les étudiant·es à la post-édition de traductions automatiques afin que les compétences des futur·es diplômé·es soient en phase avec les nouveaux usages professionnels.
Quant au Forem, il propose 17 modules de formations en anglais et en néerlandais, organisés en présentiel et/ou à distance, ainsi que des tests pour évaluer son niveau linguistique et des événements de sensibilisation. S’appuyant sur les nouvelles technologies, la Maison de langues est également un laboratoire pédagogique pour les formateurs en langues du Forem.
D’un coût de six millions d’euros, la Maison des langues a été financée à hauteur de deux millions par la Fédération Wallonie-Bruxelles, un million par l’UCLouvain et trois millions par la Région wallonne, via une contribution versée par le Forem pendant 10 ans en échange d’une occupation d’au moins 25 ans de la moitié de la superficie de l’immeuble.