Prototyping the future: bravo aux primés UCLouvain

Trois projets entrepreneuriaux menés par des étudiant·es UCLouvain ont décroché une bourse de la Fondation pour les générations futures. Un coup de pouce bienvenu pour ces entrepreneur·es en devenir, engagé·es pour une innovation durable.

Transformer les déchets plastiques en carburant, améliorer l’isolation des bâtiments par l’extérieur, créer une technologie pour prendre soin de sa voix au quotidien… Tels sont les projets imaginés par trois équipes d’étudiant·es issus de la formation INEO (projets Dysentis et EASO) et de l’École polytechnique de Louvain (projet Pyroplast).

Récompensées par le prix Prototyping the future de la Fondation pour les générations futures, ces équipes vont pouvoir financer le prototypage des dispositifs qu’elles ont conçus. Une phase d’expérimentation essentielle qui les rapproche un peu plus de la concrétisation de leur projet entrepreneurial.

Dysentis : un collier connecté pour prendre soin de sa voix

Alix de Plaen, Maud Alexis, Martin Van Mollekot et Maxime Cornette ont imaginé un dispositif vocal relié à une plateforme d’analyse : « Dysentis a pour objectif d’améliorer le suivi des personnes atteintes de troubles de cordes vocales, des patient·es en rééducation logopédique ou encore de professionnel·les dont la voix est l’outil de travail » explique Alix. « Dans le cadre de notre mémoire INEO, nous étions tous les quatre motivé·es par l’idée de répondre à un besoin qui serait d’ordre médical.

Le dispositif est composé d’un laryngophone (petit micro qui se pose autour du cou), relié à une application qui analyse les habitudes vocales de l’utilisateur ou utilisatrice. À partir des données recueilles, l’application peut alerter sur les mauvaises pratiques et proposer des exercices adaptés. Les informations sont également exploitables par le personnel médical.

« Aujourd’hui, notre ambition est de créer un prototype beaucoup plus fonctionnel. On a déjà contacté un ingénieur industriel pour établir des maquettes » se réjouit Alix.

EASO : une isolation extérieure pour réduire l’empreinte carbone des bâtiments

Clémence Desmarez, Cyril Fraselle et Edouard Misonne ont quant à eux élaboré un système d’isolation des habitations par l’extérieur. Le principe est simple : des caissons préfabriqués sont réalisés sur mesure avec des matériaux durables. Grâce à leur conception réfléchie, ils peuvent ensuite être facilement installés sur les bâtiments existants.  « Le projet vient d’une envie commune d’avoir un impact sur la transition énergétique » explique Cyril. Ce dispositif innovant permettrait de réduire significativement l’empreinte carbone et le coût énergétique des bâtiments.

Pyroplast : transformer les déchets plastiques en carburant par la pyrolyse

Lauréats du programme Startech en 2022 avec leur projet Pyroplast, Guillaume Dejardin et Louis Biebuyck continuent sur leur lancée. Ils développent une technique de valorisation des déchets plastiques grâce à la pyrolyse. « Cette méthode consiste à chauffer des plastiques pour casser les chaines moléculaires de carbone dont ils sont constitués. On peut alors les récupérer pour en faire du carburant. »

Si cette technique est déjà connue des industriels, le duo ambitionne de créer des machines utilisables à plus petite échelle. Ainsi, des entreprises ou habitants d’un même bâtiment pourraient utiliser la pyrolyse localement pour traiter leurs déchets. « Cela permet de réduire l’impact écologique lié au transport et d’améliorer le recyclage du plastique » explique Louis.

« On compte faire notre mémoire sur ce projet. C’est génial de pouvoir intégrer un travail pratique comme celui-là à ses études. Notre objectif est de mettre au point un prototype pilote qui sera le plus proche possible de la machine qu’on aimerait commercialiser dans le futur. »

De CPME à INEO, 25 ans de projets entrepreneuriaux

En vingt-cinq ans, le monde de l'entrepreneuriat a énormément évolué. Monter sa boîte n'est plus l'unique objectif des étudiants INEO (anciennement CPME). « CPME était l'acronyme de 'création de petites et moyennes entreprises'. Au vu de l'importance du repreneuriat et de l'intrapreneuriat (entrepreneuriat au sein d'une entreprise existante) dans les projets menés par les alumni, nous avons choisi un intitulé plus englobant et représentatif de la réalité du terrain » explique Valérie Legros, coordinatrice administrative du programme.
S'appuyant sur le verbe latin inire (entreprendre, commencer à), le nom « INEO - formation interdisciplinaire en entrepreneuriat » insiste sur la pluridisciplinarité, l'ouverture d'esprit, et surtout l'aide apportée aux étudiant·es pour trouver leur voie dans l'entrepreneuriat sous toutes ses formes.
Vous vous sentez l'âme d'un·e entrepreneur·e? La formation INEO est accessible depuis neuf facultés de sciences humaines, sciences et technologies ou sciences de la santé. Les inscriptions pour intégrer le programme sont ouvertes dès à présent et jusqu'au lundi 11 septembre.

Publié le 04 avril 2023