Une exploration de la technique du "phytogramme" qui vise à approfondir la compréhension de l'action des plantes sur les pellicules photosensibles
La recherche artistique de Adina Ionescu-Muscel explore les possibilités plastiques qui se dégagent de l'intégration des plantes au processus de création du récit visuel en cinéma par l’usage des phytogrammes. La technique dénommée « phytogramme » consiste en l’exposition à la lumière de pellicules de film 16mm, couvertes de feuilles végétales après un traitement à la vitamine C et soude caustique - ce qui leur permet de libérer les phénols internes et s’associer au processus de révélation de l’image sur l’émulsion photosensible. Par cette technique, les plantes opèrent le développement de leurs propres empreintes lors de l’insolation de la pellicule photographique. L’intervention du végétal offre ainsi une nouvelle interprétation du récit initial.
Les objectifs de ce projet visent à approfondir la compréhension de l'action des plantes sur les pellicules photosensibles. Cette analyse sera réalisée à l'aide de méthodes d'analyse scientifique rigoureuses. De plus, le projet cherche à intégrer les résultats et les observations scientifiques dans le processus de création artistique et vice-versa. Tout en développant leur propre phytogramme, les étudiant·es vont se former aux analyses chimiques de l’état solide, et à l’impact de la cristallisation au sein des pellicules photosensibles (objet du cours LCHM2252).
Promoteur : Tom Leyssens (SST/CHIM/IMCN/MOST)
Artiste : Adina Ionescu-Muscel