Marie
Wilmus
Les prairies permanentes, riches en matières organiques et en azote, sont prisées par les maraîchers pour y cultiver des légumes. Toutefois, ce changement de conduite accélère le cycle du carbone et celui de l’azote. C’est pourquoi la législation interdit l’implantation de légumes les deux années qui suivent la destruction. En effet, la plupart des légumes sont incapables de prélever efficacement l’excès d’azote minéralisé qui est alors lixivié.
L’objectif de ce mémoire est de suivre et comparer le bilan en azote et en carbone en culture maraîchère pour trois espèces légumières sur une ancienne prairie permanente. L’essai a été installé sur une ancienne prairie adjacente à la ferme de Lauzelle (Brabant wallon) et détruite en mars 2019 en vue d’y faire du maraîchage. Les trois légumes qui ont été comparés sont l’épinard, l’oignon et la carotte.
Les résultats montrent que les teneurs de reliquats en azote minéral sont influencés par le type de légume. En post-récolte, l’épinard induit un reliquat en azote minéral significativement plus faible comparé à l’oignon et la carotte. En période APL, l’inverse a été observé : l’épinard induit un reliquat en azote minéral significativement plus élevé par rapport à l’oignon et la carotte. Aucun des trois légumes ne permet toutefois de descendre sous le seuil d’intervention. Les mesures de carbone organique total, stable et labile ne montrent pas de différences significatives entre les trois légumes. Le taux de décomposition et le coefficient de stabilisation de la litière ainsi que le développement d’adventices ne sont pas non plus significativement différents entre les trois espèces légumières. Enfin, des rendements tout à fait satisfaisants ont été obtenus pour les trois légumes sans ajouts de fertilisants.
L'accès au texte complet de ce mémoire doit faire l'objet d'une demande à l'institution.