Nicolas
Biot
PhD student - Earth and Life Institute (ELIA)
Qui es-tu ?
Je m’appelle Nicolas Biot et je suis diplômé de la Faculté des Bioingénieurs (AgroLouvain) à l’UCLouvain depuis 2020. Cette même année, j’ai commencé à travailler à la Faculté des Bioingénieurs en tant qu’assistant « renfort » en donnant les travaux pratiques de cours liés à la biologie/génétique/santé végétale, la microbiologie, aux mathématiques, etc….
Maintenant, je me suis lancé dans un doctorat (avec toujours l’assistanat à mi-temps) depuis septembre 2021 sur la durabilité des systèmes agro-alimentaires. Je m’intéresse particulièrement à l’évaluation sociale, économique et environnementale des filières légumières dans la région du Condroz, à travers une approche systémique de modélisation.
Quel master as-tu réalisé ?
Agronomie intégrée, orientation production végétale
Quel est l’intitulé et l’objectif de ton mémoire ?
J’ai réalisé mon mémoire à la Ferme Universitaire de Louvain (site de Marbaix), où j’ai comparé différentes méthodes de mesure de services écosystémiques en lien avec la stabilité structurale des sols.
Ceci était dans le but de contribuer au projet de thèse de Lola Leveau en sélectionnant des méthodes pertinentes pour évaluer la fourniture de services écosystémiques dans les champs d’agriculteurs utilisant des pratiques agricoles différentes.
Grâce à cela, elle pourra identifier quelles pratiques agricoles sont les plus durables pour notre environnement en Wallonie.
Pourquoi avoir choisi de faire un mémoire en relation avec les Fermes Universitaires et qu’est-ce que cette collaboration t’as apporté ?
La collaboration avec les Fermes Universitaires de Louvain m’a permis de réaliser des mesures semi-destructives, coûteuses en temps et en énergie, sans dégrader les champs des agriculteurs. J’ai pu tester mes méthodes de mesures dans des champs avec des textures de sols et historiques culturaux différents, en restant à quelques pas de la Faculté. Finalement, j’ai bénéficié d’un soutien technique pour la prise de mes mesures et la mise en place des essais en champs.
Pour conclure… un mot pour l’équipe des Fermes ?
Un tout grand merci aux membres des Fermes universitaires de Louvain! Merci pour votre disponibilité et votre partage de connaissance.
Pour aller plus loin sur ton mémoire… Tu as comparé différentes méthodes de mesure de services écosystémiques en lien avec la stabilité structurale des sols. Comment t’y es-tu pris ?
J'ai réalisé une approche participative avec experts et 22 agriculteurs. Ensuite, j'ai défini un set d’indicateurs et de méthode de mesure pour évaluer l’impact de différentes pratiques agricoles sur le service écosystémique : structure du sol.
Les méthodes ont été testées afin d'évaluer la stabilité structurale des sols. Elles sont basées sur la capacité d’infiltration de l’eau dans le sol, la résistance à la compaction du sol et la stabilité des agrégats.
Le design expérimental a été réalisé sur le site de Marbaix des Fermes Universitaires.
Les méthodes ont été testées sur 2 types de textures (sablo-limoneuse et limoneuse) et 3 types de structures supposées différentes sur base du travail du sol effectué en lien avec les cultures en place (Bonne : prairie permanente ; Mauvaise : blé semé après une culture de pomme de terre ; Intermédiaire : betteraves semées après une culture de couverture).
Quels sont les principaux résultats obtenus?
- Peu de méthodes ont permis de mettre en évidence des différences en termes de structure du sol entre les champs avec une structure supposée intermédiaire et ceux avec une structure supposée mauvaise.
- Une majorité des méthodes ont permis de mettre en évidence les différences entre les champs ayant une structure supposée bonne et les deux autres types de champs (mauvaise et intermédiaire).
- Les résultats montrent que certaines méthodes plus rapides et pratiques permettent de mettre en évidence les mêmes différences que des méthodes reconnues dans le monde scientifique.
- L’élaboration de méthodes pratiques et peu coûteuses pour l’évaluation de la stabilité structurale des sols reste un enjeu majeur pour le monde agricole et la recherche scientifique. Ces outils, s’ils sont bien utilisés, peuvent soutenir une évolution vers une agriculture plus durable.
Mots clés: Service écosystémiques – Recherche participative – Stabilité structurale – méthode de mesure
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