Les étudiants ingénieurs de l'EPL ... au Canada (Montréal)

Par Jacques Michiels étudiant en ELME22.
Cette actualité s'inscrit dans une série de témoignages que la faculté diffuse cette année sur la vie des étudiants participant à des programmes d'échange.

En août 2013, je me suis envolé pour Montréal afin d'y suivre un programme de double diplôme à l'Ecole Polytechnique de Montréal (ou Poly, pour les intimes). En pratique, cet accord de double diplôme permet, après une année de master à l'EPL, de poursuivre ses études à Poly pour y réaliser une maîtrise recherche pendant deux ans.

Montréal a beau être de l'autre côté de l'Atlantique, on garde tout de même un pied en Europe. On est tellement d'étudiants étrangers (et majoritairement des Français) à arriver en même temps dans le cadre d'accords d’échanges en tous genres, que, après quelque temps sur place, on peut éventuellement, avec un peu de chance, se vanter d'avoir rencontré de vrais Québécois (avec l'accent et tout, mais pas obligatoirement avec des chemises de bûcherons) ! Bon, j'exagère un peu. Mais ça n'empêche que, autant au niveau de la (très grande) communauté étudiante qu'au niveau de la population en général, Montréal est une ville fortement multiculturelle. Ce mélange de cultures a donné naissance à toute une série de quartiers aux ambiances variées, que ce soit le quartier du plateau avec ses ruelles étroites ("quartier français"), le centre-ville à l'américaine avec ses quelques gratte-ciels, ou encore les classiques quartiers chinois et italiens...

Outre ces aspects touristiques, une fois que le trimestre commence à Poly, on se rend rapidement compte qu'il faut travailler! Les cours ne sont pas spécialement plus difficiles, mais la méthode de travail change complètement. Pour chaque cours, il y a des rapports de travaux pratiques (cotés) à rendre presque toutes les semaines et des examens de mi-session. Au final, les examens de fin de session comptent rarement pour plus de trente pour cent des points (et il n'y a pas de blocus). Au moins ça nous oblige à rester à jour. Mais l'air de rien, ça prend pas mal de temps et ça change de la quasi-liberté de l'EPL. Avec toutes ces échéances, les 7000 étudiants de Poly semblent travailler tout le temps : du lundi au dimanche, quel que soit l'heure du jour ou de la nuit, il y aura toujours du monde dans les salles informatiques... Il y a même des douches pour ceux qui dorment sur place (enfin, il parait) !

Heureusement, pour décompresser, les comités étudiants (équivalents à nos kots-à-projets et cercles) organisent un paquet d'activités. Entres autres, le Copec organise des activités pour les étudiants internationaux, PolyJam fait de la musique, PolySphère sont les écolos indispensables, et PolyParty et PolyShow organisent régulièrement des "parties" et notamment le "Pub" tous les vendredis. Un autre aspect important de l'engagement étudiant à Poly sont les sociétés techniques : il s'agit de groupes d'étudiants qui entreprennent des projets techniques assez impressionnants dans les différents domaines du génie, généralement dans le but de participer à des compétitions internationales. Ces projets vont de la conception d'une fusée, à la fabrication d'un pont miniature, en passant par la commande de drones, par la conception d'une voiture de course solaire, ou encore d'un sous-marin à pédales...

Je ne peux pas parler du Canada sans aborder la question de la météo. Les Québécois ont tendance à faire un peu peur (avec la question "C'est ton premier hiver ?" qui revient souvent, avec un regard compatissant comme si tu n'allais pas survivre deux semaines). Mais au final, si on est bien équipé pour le froid, il n'y a pas de quoi se plaindre. En soit, comparativement à la Belgique où, pour faire simple, il pleut tout le temps, au Québec ils ont quatre vraies saisons. L'été est chaud et ensoleillé, l'automne est court, et en hiver, il y a plein de neige et encore du soleil (il ne reste plus qu'à prendre ses patins pour aller faire quelques tours sur la patinoire gratuite dans le parc d'à côté). Je vous aurais bien parlé du printemps, mais étant donné qu'il fait encore -10°, il faut croire que ce n'est pas encore pour tout de suite!

Sur ce, je vous laisse, il ne faudrait pas que je sois en retard à mon entrainement de Quidditch!

En espérant vous avoir donné envie de venir à Montréal,

Jacques Michiels

Publié le 24 mars 2014