Les étudiants ingénieurs de l'EPL ... en Chine

Par Kevin Jadin étudiant en INFO22.
Cette actualité s'inscrit dans une série de témoignages que la faculté diffuse cette année sur la vie des étudiants participant à des programmes d'échange.

Bonjour tout le monde,

Je suis donc parti à Haerbin (哈尔滨) en Chine. Mais par où dois-je commencer?

Par la nourriture ? Alors là les amis.. En un mot : génial. Pas de doute, les Chinois savent cuisiner. Le nombre de spécialités est ahurissant.

Et le prix ? Eh ben mes soupers, pour peu que vous les preniez dans l’université, tournent autour de 1€. À l’extérieur, pas beaucoup plus cher.

Et bien sûr, rien à voir avec les restaurants « chinois » qu’on nous propose en Europe. La réalité est bien plus appétissante.

Par la population ? Je dois dire que j’ai été agréablement surpris. L’accueil de la population et leur curiosité sont très dépaysants et chaleureux. On m’a souvent demandé d’où je venais : le plus souvent si j’étais Américain, ou bien Allemand, mais tous les Chinois connaissent la Belgique! Par contre, aucun doute sur le fait que j’étais le seul Belge de l’université. Et si vous parlez un peu chinois (ce que je recommande car arriver là-bas sans préparation linguistique me semble fou), les gens ont directement de l’intérêt pour vous. On assiste à de véritables échanges avec les gens, un vrai plaisir. Hors de l’université, personne ne parle anglais, outre les étudiants qui l’ont étudié en secondaire ou à l’université... mais l’aide n’est jamais bien loin!

Par l'environnement ? La ville est assez calme, pas de grandes Casas ou autres. Il y a bien sûr des boîtes de nuit etc, mais les Chinois sont très sages dans l’ensemble. Point de vue météo, vous avez sûrement entendu parler des pics de pollution, à Haerbin justement, courant octobre. C’est une triste réalité, et ça arrive souvent (chauffage et production d’électricité via le charbon). Je n’ai pas hésité à acheter des masques anti-pollution et à les utiliser lorsque les niveaux étaient inacceptables (même si on a l’air un peu ridicule).

Mais ce qui choque bien plus, ce sont les températures. J’écris ce message pendant mon vol de retour, et il faisait -33°C au décollage. En cette période, ça ne rigole pas avec la météo. La neige et la glace font partie intégrante des centres d’intérêts que la ville a à offrir. On a la cité de glace (冰雪大世界), magnifique et lumineuse, connue dans toute la Chine, ainsi que plein d’autres activités plus petites disséminées dans la ville : patinage, conduite de tanks miniatures sur glace (oui oui), de buggy sur le lac gelé, etc. Bref, bien protégé du froid, il y a moyen de s’amuser!

Par les cours ? Ici c’est un peu spécial par contre. J’ai suivi un seul cours en anglais. Les autres sont tous en chinois. Pas évident car mon niveau n’est pas suffisant pour comprendre les cours. Mais de nouveau, les professeurs m’ont apporté de l’aide pour remplir les objectifs malgré tout, et ça s’est bien passé. J’espère qu’ils pourront développer un master en informatique plus orienté vers l’international à l’avenir, avec des cours en anglais. L’attitude des professeurs vis-à-vis des étudiants est tout à fait différente par rapport à ce que l’on connait : les professeurs n’hésitent pas à donner leur numéro de QQ, ou de GSM pour pouvoir les contacter si l’on a le moindre soucis. C’est très agréable de voir ce niveau de confiance. On retrouve cette confiance à plein d’autres endroits de la vie courante.

C’est un constat général que j’ai tendance à formuler : les gens ne cherchent pas à se nuire, ou ne s’attendent pas à se que quelqu’un leur nuise. C’est très chouette à vivre au final.

C’était un pays que je rêvais de découvrir, et je n’ai pas été déçu. Mais la Chine est grande, et chaque province est différente. Il me reste tant de choses à découvrir. Ce sera pour une prochaine visite...

Kevin Jadin

Publié le 06 février 2014