Les étudiants ingénieurs de l'EPL ... en France (Nice)

Par Gaëtan Briot étudiant en INFO22.
Cette actualité s'inscrit dans une série de témoignages que la faculté diffuse cette année sur la vie des étudiants participant à des programmes d'échange.

Nice : préfecture des Alpes-Maritimes et ville centrale de la Côte d'Azur, évoluant sous un beau temps presque permanent, offrant méditerranée et autres endroits prestigieux – tels que Monaco – à portée de bus ou de train, … Que demander de plus ? Malgré les commentaires de certaines personnes face à la proximité de la France, à l’absence de challenge – même langue, même culture, etc. –, Nice en vaut la peine.

Car même si tout cela vrai, un échange Erasmus, quel qu’il soit, apporte toujours énormément à l’étudiant qui le vit. C’est une expérience à vivre, de nouvelles personnes à rencontrer, un nouveau système à appréhender, de nouveaux cours, de nouveaux paysages à découvrir … Un sacré changement, quel que soit l’endroit où il se déroule.

En ce qui concerne la nourriture, par exemple, les plats typiques tels que la pissaladière et la célèbre salade niçoise sont à goûter… Tout comme les dorades, trouvables facilement dans de petits restaurants côtiers. Pour s’y rendre ? Le réseau de transport en commun est plus qu’efficace, et très abordable : par exemple, un ticket de bus pour Nice coute 1€50, et un abonnement mensuel pour la région d’Antibes au complet vous reviendra à 12€.

Dans les lieux à visiter, il y a Monaco, Cannes, Antibes, le vieux quartier de Nice, le petit village pittoresque de Biot, Saint-Tropez - attention cependant, n’est ni joignable en bus ni en train - et même San Remo, de l'autre côté de la frontière italienne. Il ne faut pas non plus hésiter à se rendre dans l'arrière-pays, où les paysages très vallonnés sont intéressants à voir. La région Niçoise a en effet la particularité d'être située entre les Alpes et la mer Méditerranée, et ses paysages sont donc très changeants, avec parfois pas mal de dénivelé. En période d’hiver, d’ailleurs la station de ski « Isola 2000 », atteignable en plus ou moins deux heures, peut fournir un objet d’activité très intéressant.

Les choses sérieuses, ensuite : si je suis venu ici, c’est en grande partie pour les cours proposés par Polytech’Nice ! Bien que leur horaire soit un peu farfelu - deux demi-semestres de huit semaines, uniquement des cours de deux ects, pas de blocus et un horaire d'examens digne des hautes écoles… -, leur panel de cours est bien différent mais tout aussi intéressant que celui de l'EPL.
L’école ne se situe pas à Nice, mais à Sophia Antipolis, à environ 15km de Nice, juste à côté d'Antibes. Elle se trouve dans un zoning commercial assez réputé et puisque les étudiants sont obligés de faire un stage de 6 mois à la fin de leurs études, cela permet à un grand nombre d’entre eux de poursuive leur carrière dans l'entreprise où ils ont fait leur stage.

Les infrastructures sont assez semblables à celles de Louvain, mis à part la bibliothèque qui est bien plus petite. Il y a également le restaurant universitaire qui, lui, est plus complet, diversifié et bon marché que les restaurants étudiants néo-louvanistes. Il n'y a pas de salles informatiques, par contre, mais les étudiants peuvent avoir un ordinateur portable à prêter pour l'année scolaire, à condition qu'ils ne quittent pas le pays avec. Et il n'y a que quatre auditoires (de deux cents places maximum), mais énormément de locaux de vingt-cinq à cinquante places. Pour ce qui est du contact social, les étudiants et les professeurs sont très accueillants et prêts à vous aider dès que vous le demandez.

Il y a très peu d'Erasmus à l'école Polytechnique, mais beaucoup d'étudiants étrangers sont inscrits ici en tant qu’étudiants permanents, ce qui fait de l'école un établissement vraiment cosmopolite. C’est à Nice qu’une association d'étudiants internationaux accueille et s'occupe de tous les Erasmus de l'université mais attention cependant, presque toutes les soirées et activités proposées se font à Nice.

Pour le logement, je ne suis pas passé par l'université, car ils ne garantissent pas une chambre – ce qui est quand même un inconvénient majeur -, et j'ai donc cherché une chambre à louer sur internet … Où j'ai rapidement fini par trouver mon bonheur: une chambre par chère dans une villa à Antibes, proposée par une famille fort chaleureuse. Ils m'ont fait découvrir Antibes et ses clubs de basket, puisque c'est le sport « national » ici. Chaque petite ville aux alentours possède son club et les Sharks - l'équipe pro d'Antibes - est bien connue en Belgique, grâce à ses échanges de joueurs... J'ai d’ailleurs pu voir jouer les Spirou de Charleroi ici, à Antibes, contre les Sharks !

Et la guindaille dans tout ça? Elle, aussi, est bien différente de Louvain. Il n'y a pas de cercles ou d'endroits prévus pour la fête estudiantine. Si vous voulez sortir, c'est entre amis dans un bar d'Antibes ou de Nice, ou encore dans les clubs de Juan-les-Pins. Cependant, il y a un BDE (bureau des étudiants) qui s'occupent de quelques soirées sur le semestre, des rencontres avec certaines sociétés et du petit déjeuner à l'école certains vendredis matins.

Pour conclure, je répondrais donc aux détracteurs que, d’accord, la France n’est pas loin, n’est pas exotique, n’est pas un changement énorme … Mais c’est un changement quand même, et un changement qu’il faut vivre ! Je rentrerai en Belgique la tête pleine de souvenirs inoubliables et, si je devais recommencer, je repartirais. Sans hésitation.

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Gaëtan Briot

Publié le 03 mars 2014