Tomber dans le ravin ? Très peu pour les étudiants ingénieurs civils en construction de l'UCL

Imaginez quatre randonneurs en montagne qui se trouvent confrontés à un ravin de six mètres de long… Pour les aider à franchir l’obstacle, les étudiants de 3e bac ingénieurs civils en construction de l’EPL ont conçu des passerelles transportables en bois.

Le film du projet (6 minutes).

Pour compliquer la tâche, plusieurs contraintes étaient à respecter: la passerelle devait peser un maximum de 80 kg transportables par 4 randonneurs, supporter une charge de 800 kg et être déployée en maximum une heure sans avoir accès à la berge d’en face.

Les onze groupes d’étudiants en compétition ont proposé des solutions diverses, des plus classiques aux plus originales. «Avec cet exercice assez compliqué, on a pu voir la créativité des étudiants. Ils ont parfois opté pour des solutions auxquelles nous n’avions pas pensé», commente Pierre Latteur, professeur à l’EPL et coresponsable, avec Sandra Soares, du projet, réalisé avec l’aide financière de sponsors.

Et de continuer: «Ce projet de treize semaines dont cinq jours pour construire les structures a permis aux étudiants, qui doivent apprendre beaucoup de matières, de mettre en pratique des théories vues au cours. Il leur a appris à travailler en équipe et de voir les choses sous différents angles : celui d’un architecte qui conçoit la passerelle, d’un bureau d’études, d’un entrepreneur qui doit construire le pont et du client qui teste la structure».

«Nous avons dû envoyer quelqu’un dans le “ravin” pour arriver à déployer notre passerelle. Des frottements sont apparus et ne nous ont pas permis de le faire depuis la “rive”. De plus, nous n’avons pu mettre qu’une charge de 50 kg car la structure ne se mettait pas bien en place. C’est un bon flop, reconnaît Olivier de Vinck. Mais c’était quand même un très chouette projet à mener».

Du côté de l’équipe de Caroline Rochez, seule étudiante ingénieur civil architecte du groupe, la mise en place s’est bien déroulée. Les quatre étudiants ont conçu une passerelle à déployer avec l’aide de rails et d’un chariot… Toutefois, au test de résistance, les étudiants ont jeté l’éponge à quatre cents kilos. Pas mal, même si Caroline Rochez se montrait un peu déçue. Toutefois, «ce fut une très bonne expérience à la fois intellectuelle et à la fois manuelle. C’est la première fois que je tenais une foreuse en main», sourit l’étudiante.

Johan Van de Putte, d’une autre équipe, a lui aussi trouvé l’expérience fort intéressante. «C’est la première fois qu’on suit un projet de bout en bout, de la conception au test réel. Ce fut super enrichissant».

Le projet a pu être mené à bien grâce au soutien financier des entreprises Valens et Scia.

Publié le 09 juin 2015