22 décembre 2020
16h00
Le Recteur de l'Université catholique de Louvain fait savoir que Madame Amélie Anciaux
soutiendra publiquement sa dissertation (online) pour l'obtention du titre de Docteur en sciences politiques et sociales
« Compartimentalisations ordinaires : coexistence et transmissions de pratiques quotidiennes aux impacts environnementaux différents »
Abstract:
This thesis focuses on the way in which "sustainable" practices appear, are maintained or are abandoned, as well as on their coexistence with other less "green" practices. One of the originalities of this research is that it considers the practice as the unit of analysis and not the individual, as is generally the case in studies dealing with consumption. Thus, the theories of social practices, and in particular those of Schatzki (1996) and Reckwitz (2002), form the theoretical framework of this research. The empirical material is made up of thirty-three cross-narratives of practices and carried out in French-speaking Belgium: twenty-two with young adults (born between 1981 and 1994) having adopted at least one more "sustainable" daily practice, and eleven with their parents (born between 1950 and 1970). To reinforce the initial qualitative analysis, some results are triangulated using statistical data collected through a self-administered questionnaire and disseminated on the social network Facebook in 2014. The analysis of the data, particularly from graphical representations of the careers of the practices and practitioners, allows to understand the socio-historical context of the evolution (or not) of the practices studied, but also to analyse the role of family and friends in the adoption of "green" practices from a diachronic approach. The challenge of this project is therefore to propose a systemic and comprehensive approach to identify levers and brakes in the adoption of practices that have a lesser impact on the environment in order to help meet one of the greatest challenges facing the 21st century: the reduction of greenhouse gas emissions.
Résumé :
Cette thèse s’intéresse à la manière dont les pratiques « durables » apparaissent, se maintiennent ou sont abandonnées ainsi qu’à leur coexistence avec d’autres pratiques moins « vertes ». Une des originalités de cette recherche est qu’elle considère la pratique comme unité d’analyse et non l’individu comme c’est généralement le cas dans les études traitant de la consommation. Ainsi, les théories des pratiques sociales, et en particulier celles de Schatzki (1996) et Reckwitz (2002), forment le cadre théorique de cette recherche. Le matériel empirique est constitué de trente-trois récits croisés de pratiques et réalisés en Belgique francophone : vingt-deux avec de jeunes adultes (nés entre 1981 et 1994) ayant adopté au moins une pratique quotidienne plus « durable » ainsi qu’avec onze de leurs parents (nés entre 1950 et 1970). Pour renforcer l’analyse qualitative initiale, certains résultats sont triangulés au moyen de données statistiques récoltées grâce à un questionnaire auto-administré et diffusé sur le réseau social Facebook en 2014. L’analyse des données, notamment à partir de représentations graphiques des carrières des pratiques et des praticiens, permet d’appréhender le contexte socio-historique de l'évolution (ou non) des pratiques étudiées, mais également d’analyser le rôle des proches dans l’adoption de pratiques « vertes » à partir d’une approche diachronique. L’enjeu de ce projet est donc de proposer une approche systémique et compréhensive permettant d’identifier des leviers et des freins dans l’adoption de pratiques ayant un moindre impact sur l’environnement dans le but de contribuer à répondre à l’un des plus grands défis auxquels le XXIème siècle est confronté : la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Membres du jury :
Françoise Bartiaux – Université catholique de Louvain (Promotrice)
Geoffrey Pleyers – Université catholique de Louvain (Co-promoteur et Secrétaire du Jury)
Nathalie Burnay – Université catholique de Louvain et Université de Namur (Présidente du Jury)
Denise Van Dam – Université de Namur (membre du comité d’encadrement)
Pierre Lannoy – Université Libre de Bruxelles (membre extérieur)
Marlyne Sahakian – Université de Genève (membre extérieure)