Mathias Sabbe - Balancing Public Safety and Social Work – An Analysis of Probation Officers’ Frontline Practices in Belgium

ESPO Louvain-La-Neuve, Mons

16 septembre 2020

16h

Mons

Local 15 & Local 12

Le Recteur de l'Université catholique de Louvain fait savoir que

M. Mathias Sabbe

soutiendra publiquement sa dissertation pour l'obtention du titre de Docteur en Sciences Politiques et Sociales

« Balancing Public Safety and Social Work – An Analysis of Probation Officers’ Frontline Practices in Belgium ».

Abstract

Probation officers (POs) supervise citizens who serve a sanction within the community under conditions restricting their liberty. This understudied group street-level bureaucrats operates in a high-risk environment where resources are limited and where managerial reforms can interfere with their work ethos. The present doctoral research proposes to explore the nature and conditions of officer-offender interactions during public service delivery in Belgian Houses of Justice with two empirical studies. First, I implemented a thematic analysis of interviews conducted with Belgian POs to examine how they adapt offender supervision in response to multiple work constraints. Second, I used structural equation modelling on survey data to examine how individual and organizational factors affect the importance officers attach to their trustworthiness assessments when opting for a given course of action with their supervisees. A synthesis of the results reveals that, despite multiple constraints, POs maintain benevolent practices with some offenders. POs assess offenders in two successive steps that are each associated with a specific set of organizational (first step) and individual (second step) conditions that affect their preferences for specific offender traits. Ultimately, POs’ benevolent practices are mostly oriented towards the probationers who are considered the most deserving: those who are simultaneously in urgent need for help and care, who are regarded as trustworthy, but who do not seem to present any major risk for the community.

Résumé 

Les agents de probation assurent la guidance des justiciables qui, moyennant le respect de certaines conditions, purgent leur peine au sein de la communauté. Ces fonctionnaires sont relativement méconnus de la littérature consacrée aux bureaucrates au guichet. Ils opèrent pourtant dans un environnement où les risques sont multiples, où les ressources sont limitées et où les réformes managériales peuvent interférer avec leur éthos personnel. Cette recherche doctorale propose, au moyen de deux études empiriques menées au sein des Maisons de justice en Belgique, d’explorer la nature et les conditions de la mise en œuvre de la guidance des justiciables par les agents. La première étude mobilise des entretiens et analyse la manière dont les agents adaptent leur guidance face aux contraintes de travail quotidiennes. La seconde étude évalue, à l’aide d’une analyse par équations structurelles, les facteurs qui influent sur l’importance que les agents accordent à leurs évaluations de la fiabilité des justiciables lors de la prise de décision. La synthèse des résultats révèle que, malgré de nombreuses contraintes, les agents de probation ont tendance à faire preuve de bienveillance à l’égard de certains justiciables. Les agents évaluent les justiciables en deux étapes successives auxquelles sont associées certaines contraintes organisationnelles et individuelles spécifiques qui influent sur leurs préférences. En fin de compte, la bienveillance est surtout orientée vers les individus considérés comme méritants : ceux qui sont dans une situation préoccupante sur le plan socio-économique et qui sont perçus comme fiables, mais qui présentent un risque modéré pour la communauté.

Membres du jury 

Professor Claire Dupuy, UCLouvain, Présidente
Professor Jacques de Maillard, Université de Versailles St Quentin (FR), Secrétaire
Professor Nathalie Schiffino-Leclercq, UCLouvain, Promotrice
Professor Stéphane Moyson, UCLouvain, Promoteur
Professor Steven Van De Wale, KU Leuven
Professor Steven Maynard-Moody, The University of Kansas (USA)