Louvain-la-Neuve
Auditoire Doyen 32
Le Recteur de l'Université catholique de Louvain fait savoir que
Mr Olivier Malay
soutiendra publiquement sa dissertation pour l'obtention du titre de Docteur en sciences Economiques et de gestion
« Quelle boussole pour une transformation écologique et sociale ? Développer des indicateurs qui englobent le niveau du gouvernement et des entreprises ».
Résumé
Les sociétés occidentales font face à une série inédite de défis économiques, sociaux et écologiques (croissance en berne, inégalités, climat, biodiversité…). Afin d’y répondre, des appels à un changement de paradigme se multiplient. Ce changement qu’il s’agirait de piloter – appelé également « transition écologique et sociale » – nécessite des indicateurs économiques, sociaux et environnementaux appropriés. La présente thèse est dédiée à l’analyse de tels indicateurs, et aux caractéristiques qu’ils doivent rassembler pour guider et soutenir une transition. La principale originalité de la thèse est d’analyser conjointement les indicateurs du niveau du gouvernement et de celui des entreprises. Cette prise en compte conjointe vise à dépasser l’absence de conjonction macro-micro dans la construction même des indicateurs existants, qui compromet le pilotage global de la transition. Cette thèse est structurée en trois articles. Le premier propose une analyse critique de l’articulation (ou absence d’articulation) entre les indicateurs des niveaux du gouvernement et de l’entreprise. Il étudie successivement la comptabilité traditionnelle et des indicateurs alternatifs tels que le Bonheur National Brut (BNB) du Bhoutan ou les Objectifs du Développement Durable (ODD) de l’ONU. L’objectif est de développer un cadre théorique pour une articulation optimale entre les indicateurs des différents niveaux. Le deuxième article de thèse étudie plus en détail les ODD tels qu’ils existent en Belgique. Il analyse les similitudes ou différences – et plus généralement la cohérence – entre les indicateurs ODD de l’État fédéral et ceux des entreprises des secteurs pharmaceutiques et du commerce du détail. Enfin, le troisième article de thèse questionne le potentiel de six indicateurs existants à constituer de véritables alternatives au PIB, plutôt qu’à en être de proches répliques. Il met en lumière le rôle clé des variables d’inégalités sociales et d’environnement, ainsi que celui des coalitions d’acteurs à l’origine des indicateurs.
Membres du jury
Professeure Isabelle Cassiers, UCLouvain, co-promotrice
Professeure Marthe Nyssens, UCLouvain, co-promotrice
Professeur Axel Gosseries, UCLouvain, président du jury
Professeure Géraldine Thiry, ICHEC & UCLouvain, secrétaire
Professeur Brent Bleys, UGent
Informations pratiques importantes : La défense de thèse aura normalement lieu en présentiel en respectant les règles sanitaires (distanciation, port du masque…) et sera suivie d’un drink. Si les conditions évoluent négativement d’ici à octobre et ne permettent plus une défense en présentiel, celle-ci aura lieu par visio-conférence sur Teams.
Dans tous les cas, merci de vous inscrire ici
En matière de langue, la thèse est rédigée en anglais, mais la défense publique se déroule en français.
« What compass for a socio-ecological transformation? Designing indicators encompassing the government and the business level ».
Abstract
Western societies are facing an unprecedented series of economic, social and ecological challenges (slow growth, inequalities, climate, biodiversity...). In order to meet these challenges, calls for a paradigm shift are multiplying. This shift - also called "socio-ecological transformation" – and its steering require appropriate economic, social and environmental indicators. The present thesis is dedicated to the analysis of such indicators, and the characteristics that they must gather to guide and support a change. The main originality of the thesis is to jointly analyse indicators at the government and business levels. This joint consideration aims at overcoming the absence of macro-micro conjunction in the construction of the existing indicators, which compromises the global steering of a socio-ecological transformation. The thesis is structured in three papers. The first one proposes a critical analysis of the articulation (or lack of articulation) between the indicators of the government and business levels. It successively studies traditional accounting and alternative indicators such as Bhutan's Gross National Happiness (GNH) or the UN's Sustainable Development Goals (SDGs). The objective is to develop a theoretical framework for an optimal articulation between the indicators of the different levels. The second thesis paper looks in more detail at the SDGs as they exist in Belgium. It analyses the similarities or differences - and more generally the consistency - between the SDGs indicators of the federal level and those of companies in the pharmaceutical and retail sectors. Finally, the third thesis paper questions the potential of six existing indicators to be real alternatives to GDP, rather than close replicas. It highlights the key role of social and environmental inequality variables, as well as that of the coalitions of actors behind the indicators.