Adela Feier, première diplômée en FIAL & création d’entreprise

Adela

Feier

Diplômée en langues et lettres romanes depuis 2018, Adela Feier a été la première étudiante en FIAL à suivre l’option en création d’entreprise pendant son master. Elle a ouvert la voie aux autres étudiants de la faculté. De la création d’entreprise à l’enseignement, elle nous raconte ses aventures d’étudiante à jeune travailleuse.

Comment êtes-vous arrivée en FIAL ?
Cela me semble tellement loin alors que c’était il n’y a pas si longtemps. J’hésitais entre deux programmes : la psychologie et les langues et lettres romanes. Mon choix s’est porté sur les romanes car je m’intéressais beaucoup à l’écriture et à la littérature. Je ne l’ai pas regretté. C’est une formation très complète. Malgré mon goût prononcé pour la littérature, j’ai appris à découvrir la linguistique, une réelle révélation.

Qu’est-ce que vos études en romanes vous ont apporté ? 
La rigueur et la précision tout en cultivant quand même un certain côté plus créatif. Les étudiants sont souvent sollicités. On nous demande d’exprimer notre avis aussi bien en littérature qu’en argumentation. Mais dans chaque tâche demandée, un cadre et une certaine rigueur à respecter sont posés. Nous apprenons à développer un esprit critique et analytique tout au long de nos études. 

A contrario qu’est-ce qui vous a manqué ?
Peut-être une plus grande liberté. Je souhaitais aussi un peu plus de souplesse dans mes études. Je l’ai trouvée dans le choix de ma mineure en esprit d’entreprendre. Là, je recevais un thème et je pouvais aller dans le sens que je voulais. J’ai eu un réel coup de cœur pour ce programme qui m’a donné envie de suivre l’option en création d’entreprise (CPME) pendant mon master. J’étais la toute première. J’ai donc dû réaliser toute une série de démarches pour convaincre ma faculté de ma motivation et de l’intérêt de coupler des études en langues et lettres avec cette option complémentaire en entreprenariat.  

Une démarche difficile…
En effet. Le mémoire en langues et lettres romanes est considéré comme l’aboutissement de toutes nos études. Nous mettons en œuvre toutes nos compétences. Il a été difficile de montrer qu’un romaniste pouvait aussi trouver un intérêt tout particulier à réaliser un mémoire en création d’entreprise. Même moi, je me suis posé la question. Mais finalement, cela s’est révélé être une évidence en lien avec mon master en édition. Mon co-mémorant et moi avons créé une start-up dans l’édition. Notre mémoire reprenait toute une partie théorique sur l’histoire et l’évolution du monde de l’édition mais également toute une partie pratique avec un plan d’affaire (études de marché, etc.) nous permettant d’innover du côté d’une plateforme éditoriale. Notre projet a pris vie sous la forme d’une start-up intitulée « Editions Read&Rate ».

Comment vous est venue l’idée de créer cette plateforme ?
Dans le cadre de mon master, j’ai fait mon stage dans l’édition à Bruxelles. Il m’a ouvert les yeux sur les possibilités à exploiter dans le cadre de mon mémoire. J’étais sur le terrain et j’ai pu constater que le fonctionnement de l’édition manquait de dynamisme et d’innovation. « Read&Rate » part du constat que les maisons d’édition reçoivent énormément de manuscrits et que très peu sont publiés (moins d’1%). Nous voulions donner la chance à chaque auteur d’être publié. Pour cela, nous avons confié la sélection des manuscrits à un large panel de lecteurs. C’est sur ce point que nous souhaitions innover. 

Et vous y êtes arrivée ? 
Oui, nous avons mis en place une start-up éditoriale qui se veut une plateforme avec une communauté dynamique et réactive des lecteurs. Cela s’est avéré beaucoup plus difficile que sur le papier. Nous avons rencontré des difficultés à trouver des manuscrits de qualité qui valaient la peine d’investir du temps. En septembre 2019, j’ai pris la décision de quitter « Read&Rate » qui a continué sans moi. Le premier roman a été publié. 

Que faites-vous aujourd’hui?
Après avoir voyagé quelques temps, j’ai pris la direction de l’enseignement. J’enseigne aujourd’hui comme professeur de français dans une école secondaire à Bruxelles. Je n’aurais jamais pensé dire cela un jour mais le métier de professeur est très enrichissant. J’apprends énormément sur moi, sur mes élèves et sur la relation entre un adolescent et un jeune adulte. Je partage énormément avec eux.

Et votre esprit d’entreprendre ?
Le côté entreprenariat est toujours présent dans ma vie. Je continue à suivre « Read&rate » et les autres projets que j’ai découverts pendant mon parcours. J’ai d’ailleurs plein d’idées qui mériteraient d’être exploitées et que je laisse mûrir. Affaire à suivre ! 

 

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Ce programme est accessible sur candidature : www.uclouvain.be/cpme (deadline 6 septembre, mais il est nécessaire de se renseigner bien à l’avance).