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Attenton, le covid safe ticket sera exigé, merci de vous munir de votre certificat et de votre carte d'identité.

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Monsieur Fikri GABRIEL, de Midyat (Turquie), présentera sa dissertation doctorale pour l’obtention du grade de docteur en théologie et la soutiendra publiquement le mercredi 24 novembre à 16h15 dans l’auditoire MONT 11, Place Montesquieu, à Louvain-la-Neuve.

Le jury est composé de MM. les professeurs

J. Famerée, président

L. van Ypersele, promotrice

J.-M. Auwers, co-promoteur

A. Becker, correctrice extérieure (Paris - Nanterre)

J.-P. Delville, correcteur extérieur (Evêque de Liège)

L'attitude du Saint-Siège face au Seyfo, le génocide syriaque de 1915

Durant la Première Guerre mondiale, les Syriaques ont vécu un véritable génocide de la part du gouvernement ottoman des Jeunes Turcs. Livrés à eux-mêmes et sans aucune aide des pays occidentaux, les Syriaques sollicitent le secours du Vatican et du pape Benoît XV. Mais ce dernier déclare sa neutralité et son impartialité dans ce conflit. Dès lors, les autorités du Saint Siège vont-elles s’engager pour secourir une petite nation ? Quelles pouvaient être les motivations du Vatican pour défendre la cause syriaque ? Quel rôle les Délégués apostoliques, et particulièrement celui de Constantinople, vont-ils jouer pour empêcher le massacre des Syriaques ? Avec l’effondrement de l’Empire ottoman, pourquoi le souverain pontife trouve-t-il le moment propice pour convertir au catholicisme les Syriaques autocéphales ? Enfin, avec l’apparition de nouvelles forces au Proche-Orient, quelle politique le Saint Siège envisage-t-il pour réorganiser les Eglises syriaques ?

Tout au long de notre recherche, nous avons cherché à montrer comment le Vatican a réagi face à ces événements que les Syriaques désignent comme l’époque du Seyfo. Littéralement, ce terme signifie « épée » ou « sabre », mais dans la mémoire collective, il rappelle les périodes sombres de l’histoire des Syriaques, en particulier le génocide de 1915. En effet, si Raphael Lemkin s’est battu pour faire reconnaître l’emploi du terme de « génocide » afin de désigner l’holocauste juif durant la Deuxième Guerre mondiale, c’est parce que cet étudiant en droit a été influencé par le crime de masse que les Arméniens et les Syriaques ont subi lors de la Première Guerre mondiale et après. L’extermination de ces minorités chrétiennes par l’Empire ottoman a fourni à Lemkin des arguments nécessaires afin de prévenir et de sanctionner les crimes de génocide.

Archives du Saint Siège consacrées à la Première Guerre mondiale sont de loin les plus importantes au monde. Les informations concernant une petite nation y sont un peu noyées, alors que l’histoire de cette nation est aussi mouvementée que celle du reste des Etats. Il s’agit des Syriaques, peuple habitant de tout temps la Mésopotamie historique et présenté régulièrement comme une nation divisée en plusieurs Eglises. Les sources vaticanes relatives au XIXe et au début du XXe siècle apportent des informations précises, non seulement sur la situation géopolitique de l’Empire ottoman, mais aussi sur la politique réservée par celui-ci aux minorités chrétiennes. En même temps, elles fournissent des renseignements concernant la manière dont le Saint Siège s’est efforcé d’intervenir auprès du gouvernement ottoman pour faire cesser les massacres et sauver les victimes chrétiennes dont les Syriaques.