Défense doctorale

24 novembre 2020

17h30

Zoom (ID de reunion: 823 0845 6722)

 

Le Recteur de l'Université catholique de Louvain fait savoir que

Mme Koyel Sarkar

soutiendra publiquement sa dissertation (online) pour l'obtention du titre de Docteur en Sciences politiques et sociales

« Emerging Patterns of Marriage and Fertility Behavior Among Women in India ».

 

Abstract

India has undergone rapid modernization in its socio-cultural aspects in the last few decades. Some of the changes taking place are crucial to positioning the country’s level of development and prevailing gender equity, yet they remain largely unexplored. In this thesis, I identify some key features which suggest that Indian women are achieving emancipation, in the encompassing patriarchal set up, through contemporary marriage and fertility decisions. Major findings show, that despite the prevailing traditional environment, where most marriages are still arranged and endogamous, and society is largely pronatalist, significant changes are taking place. I document behaviour which indicates, that women are increasingly opting for love marriages and choosing their spouses themselves, participating in marital bargains by exchanging education, caste and occupation statuses, and opting to remain childless to pursue higher economic opportunities. These practices suggest that Indian society is going through a complex socio-cultural transition, with traditional norms and modern practices coexisting. Although the share of women displaying modern behaviour is low, it is gradually increasing over marriage and birth cohorts and is more prevalent among women with better socio-economic standing in the society. These findings concur with the modernization, developmental idealism, status-exchange and opportunity cost theories, as do many other contemporary changes in fertility and family structures in India that have been documented so far. Therefore, it can be predicted that Indian marriages will increasingly be based on companionship rather than externally arranged, women will increasingly take part in marital bargains when choosing their husband, and women who have enjoyed higher education and economic opportunities will reach the end of their reproductive years childless.

 

Résumé 

L'Inde a connu une modernisation rapide de ses aspects socioculturels au cours des dernières décennies. Certains des changements en cours sont révélateurs du niveau de développement du pays et l'égalité des sexes qui y prévaut, mais ils restent largement inexplorés. Dans cette thèse, j'identifie quelques caractéristiques clés qui suggèrent que, malgré la persistance d’un cadre globalement patriarcal, les femmes indiennes sont en train de s'émanciper, à travers l’adoption de décisions modernes en matière de mariage et de fécondité. Mes principaux résultats montrent que, malgré l'environnement traditionnel dominant, où la plupart des mariages sont encore arrangés et endogames, et où la société est largement pro-nataliste, des changements significatifs sont en cours. Je mets en évidence des comportements indiquant comment (i) les femmes optent de plus en plus pour des mariages d'amour et choisissent elles-mêmes leur conjoint, (ii) participent à des accords matrimoniaux en échangeant leurs statuts en matière d'éducation, de caste et de profession, et (iii) choisissent de rester sans enfant pour profiter de meilleures opportunités économiques. Ces pratiques suggèrent que la société indienne traverse une transition socioculturelle complexe, où coexistent les normes traditionnelles et les pratiques modernes. Bien que la proportion de femmes affichant un comportement moderne soit faible, elle augmente progressivement de cohortes en cohortes, fussent-elles de mariage ou de naissance ; elle est plus importante chez les femmes ayant un meilleur statut socio-économique. A l’instar de nombreux autres changements contemporains de la fécondité et des structures familiales en Inde, ces résultats concordent avec les théories de la modernisation, de l'idéalisme du développement, de l'échange de statut et du coût d'opportunité. On peut donc prédire que les mariages indiens seront de plus en plus basés sur le compagnonnage plutôt que sur des arrangements externes, que les femmes participeront de plus en plus à des négociations conjugales lorsqu'elles choisiront leur mari, et que les femmes qui ont bénéficié d'une éducation supérieure et de meilleures possibilités économiques atteindront la fin de leur période de reproduction sans enfant.

 

Membres du jury 

Professeur Ester L. Rizzi (UCLouvain), promoteur et secrétaire.
Professeur Thomas Baudin (IESEG School of Management), promoteur.
Professeur (Emeritus) Dudley L. Poston Jr. (Texas A&M University).
Professeur Christophe Z. Guilmoto (Université de Paris).
Professeur David de la Croix (UCLouvain), président du jury.