21 mars 2024
9h - 13h
Louvain-la-Neuve
Euler a.002
Journée d'étude autour de la photogrammétrie
S'inscrire
L’objectif de cette journée d’étude est de réunir de jeunes chercheur·es de l’UCLouvain, issu·es de différents instituts, qui se servent de la photogrammétrie dans leurs recherches. La rencontre a pour but de permettre l’échange d’idées et de bonnes pratiques, mais aussi de s’interroger sur l’interdisciplinarité, ainsi que la pérennisation des savoirs et savoir-faire acquis.
Programme
9.00 h. Accueil
9h10 - Sandra Soares Frazao : Applications de la photogrammétrie dans le domaine de l’hydraulique et Masoumeh Ebrahimi: Close-range photogrammetry application to soil erosion measurement and topographical changes of a coastal dike
9h50 - Nathan Carlier : Cartographier l’élévation de la surface terrestre par drone
10h20 - Rose Paque : Utilisation de la photogrammétrie dans la détection des mouvements de la surface terrestre
10h50 - Pause café
11h10 - Philémon Beghin : L’usage de la photogrammétrie pour l’étude morphologique de violons anciens
11h40 - Anthony Peeters : La photogrammétrie en archéologie : du site à l’objet
12h30 - Table ronde – discussion
Inscription : gratuite mais obligatoire
Lieu : bâtiment Euler, avenue Georges Lemaître 4, 1348 Louvain-la-Neuve
Résumés ci-dessous
Masoumeh Ebrahimi (Institute of Mechanics, Materials and Civil Engineering ; Civil and environmental engineering) : Close-range photogrammetry application to soil erosion measurement and topographical changes of a coastal dike
The close-rage photogrammetry is applied to monitor erosion progression of a seashore earth dike under wave overtopping. The experiments were conducted in the frame of the Polder2C’s project on a real dike which was programmed to be demolished. Close-range photogrammetry is applied to continuous and punctual monitoring of levee morphological evolution. Two different camera set-ups including a system of multi-stationary synchronized cameras, and a single mobile camera were used for photo acquisition. The first configuration enables reconstruction of the target zone as a dynamic scene as well as decreases the photogrammetric analysis duration time through simultaneous processing of several frames (4D processing). The second configuration consists in applying the Structure-from-Motion (SfM) technique using multiple photographs acquired with a single mobile camera to obtain three-dimensional elevation models at specific moments. Both approaches result in high resolution Digital Elevation Models (DEMs) with low Mean Absolute Errors (MAE) in the order of magnitude of a few centimeters.
Nathan Carlier (Earth and Life Institute ; Earth & Climate) : Cartographier l’élévation de la surface terrestre par drone
Il est difficile d’obtenir des données topographiques de très haute résolution dans des pays peu développés tels que la République Démocratique du Congo (RDC). Une solution relativement facile et peu coûteuse s’offre alors à nous sous la forme de photogrammétrie aérienne par drone, par le biais d’un algorithme nommé Structure from Motion (SfM). La reconstruction photogrammétrique me sert donc d’outil de cartographie de l’élévation de ma zone d’étude. Dans deux cas d’étude (un pour mon mémoire, et un pour ma thèse) j’expliquerai en quoi la photogrammétrie permet de mener des études en géosciences, avec un exemple de mesure de biomasse de la forêt tropicale et un deuxième exemple sur l’impact de la microtopographie sur le stockage de carbone dans le sol.
Rose Paque (Earth and Life Institute ; Earth & Climate) : Utilisation de la photogrammétrie dans la détection des mouvements de la surface terrestre
En tant que géographes, nous nous intéressons à la dynamique morphologique de la surface terrestre. Afin de monitorer ces changements morphologiques, au sein de notre équipe de recherche, nous utilisons des images aériennes acquises à l’aide d’un drone sur le terrain. Nous utilisons ensuite le recouvrement entre ces images et la technique Structure from motion afin de reconstruire un modèle en 3D de notre zone d’étude. Par la suite, nous exploitons ces modèles et les comparons entre eux afin de quantifier les changements morphologiques au cours du temps par exemple.
Philémon Beghin (Ecole polytechnique de Louvain ; Institute of Information and Communication Technologies, Electronics and Applied Mathematics ; Pôle en ingénierie mathématique) : L’usage de la photogrammétrie pour l’étude morphologique de violons anciens
La morphologie du violon d’aujourd’hui diffère grandement de celle des premiers instruments de sa famille, dont l’origine remonte à la fin du XVIe siècle. Entre 1750 et 1850, afin de répondre à des normes de taille imposées par les orchestres et conservatoires, un grand nombre d’anciens instruments ont été recoupés. Plutôt que de se débarrasser des instruments devenus « hors normes », les luthiers de l’époque ont préféré les réduire pour correspondre à une taille standard plus petite (les agrandir n’étant pas envisageable).
De nos jours, le peu de témoignages et sources écrites de cette pratique de recoupe font que la seule façon d’améliorer notre compréhension de la famille des violons avant 1750 est d’étudier les instruments eux-mêmes. Nous avons choisi d’utiliser la photogrammétrie pour reproduire des modèles précis et traiter objectivement une quarantaine d’instruments du Musée des Instruments de Musique (Bruxelles).
Une fois ces modèles générés, nous pouvons analyser les maillages à l’aide d’outils géométriques pour mettre en évidence des caractéristiques quantitatives et qualitatives de l’instrument, permettant d’établir des différences entre violons recoupés et non recoupés.
Anthony Peeters (Faculté de philosophie, arts et lettres ; Institut des civilisations, arts et lettres) : La photogrammétrie en archéologie : du site à l’objet
Depuis plusieurs années, notre groupe de recherche se concentre sur l’apport des nouvelles technologies, dont la photogrammétrie, à l’étude et à la valorisation du patrimoine archéologique. En effet, ces techniques occupent une place toujours plus importante pour notre discipline, et offrent des solutions utiles à l’analyse de sites et d’objets archéologiques. En partant de plusieurs cas d’étude, de nature, de contexte et de taille différente, nous illustrerons les apports de la photogrammétrie pour notre discipline, en soulignant également ses contraintes et difficultés. Cette présentation se veut aussi être un lieu d’échange et de discussion sur les défis que nous rencontrons et sur les solutions à adopter.
Co-organisé par le pôle ingénierie mathématique de l'institut ICTEAM