Un orfèvre de l'an mil !

Couverture  

Lise Saussus (CG FRS-FNRS CRAN UClouvain/INCAL) et N. Thomas (INRAP, qui fut chargé de cours en FIAL) publient une étude importante et novatrice sur les vestiges d'un atelier métallurgique localisé à Oostvleteren.

Un atelier d’orfèvre autour de l’an mil. Travail du cuivre, de l’argent et du fer à Oostvleteren (Flandre occidentale, Belgique)

avec la collaboraion de Maarten Bracke, Éric Goemare, Thierry Leduc, Dries Tys, Laurent Verslype et Nolwenn Zaour

Louvain-la-Neuve, 2019

21 x 29,5 cm, quadrichromie, 262 pages

ISBN : 978-2-87558-879-1

prix de sortie pour les particuliers, étudiants… : 35 euros TVAC hors frais de port

craneditions@uclouvain.be

prix éditeur : 43,5 euros (livre imprimé - PUL) et 29 euros (ebook – i6doc)

http://pul.uclouvain.be

En 2014, les fouilles archéologiques préventives réalisées par Monument Vanderkerckhove aux abords du village d’Oostvleteren (Flandre occidentale) ont révélé les vestiges d’un atelier métallurgique daté entre la fin du Xe et le début du XIe siècle. Établi aux confins du pagus de l’Yser, le domaine de Fletrinio in pago Isseretio est caractéristique des propriétés qui se développent dans la plaine maritime flamande à cette période. Le travail conjoint des alliages à base de cuivre et de l’argent ainsi que du fer y met en exergue le rôle économique et l’importance sociale du site dont le noyau d’habitat, doté d’une église, est tôt adossé à une résidence castrale. Une unique fosse témoigne de cet atelier dont les nombreux déchets ont été étudiés à l’aide de méthodes qualitatives et quantitatives. Ils éclairent les différents aspects de la production et permettent d’en apprécier l’intensité. Les techniques de fonderie et de l’affinage de l’argent par coupellation, la qualité et la provenance des terres utilisées, les alliages mis en œuvre, les indices de l’élaboration du laiton par cémentation, ainsi que le répertoire des objets fabriqués sont mis en lumière, comblant une lacune pour la période et la région. Prenant en compte les enjeux environnementaux et définissant le cadre historique, étroitement corrélés, la polyvalence d’un artisan dont la sédentarité, la mobilité voire l’origine sont mises en question. Il en ressort que, dans un environnement favorable aux échanges maritimes et commerciaux, l’atelier d’Oostvleteren a produit de petites séries d’objets de la parure, très probablement liée à l’équipement du cheval et du cavalier, au bénéfice d’une clientèle privilégiée.

Renseignements et sommaire

Publié le 16 décembre 2019